Vingt-quatre heures après les échanges de tirs de l'artillerie lourde autour des camps de déplacés au quartier Lac Vert et à Mugunga (Nord-Kivu), et qui a fait plusieurs morts et des blessés dont des enfants, les réactions des humanitaires se multiplient tant au niveau national qu'international.
Tous condamnent à l'unanimité le « crime de guerre commis sur des civils » et exigent des belligérants le respect des principes du droit humanitaire international ainsi que la cessation des hostilités.
L'une des réactions est celle de l'organisation humanitaire internationale, Médecins sans frontières (MSF), qui condamne sur son compte X, l'utilisation de plus en plus régulière de l'artillerie lourde à proximité des sites de déplacés autour de Goma. Ce qui entraîne des conséquences tragiques pour la population prise au piège entre des tirs croisés.
Cette ONG intervient depuis le début de cette crise sécuritaire et humanitaire dans les zones des combats en apportant des soins à la population notamment aux blessés.
De son côté, le Comité international de la Croix Rouge (CICR) qui appuie la prise en charge des blessés à l'hôpital CBCA Ndosho à Goma et d'autres structures locales, rappelle aux belligérants l'obligation de protéger les civils.
Dans un communiqué publiés vendredi 3 mai, il demande que des mesures soient prises par les parties au conflit afin de minimiser les conséquences humanitaires des opérations militaires envers les civils. Cela implique de prendre des précautions tant actives que passives.
Le bilan officiel de ces bombardements n'est pas encore disponible. Cependant, le CICR dit avoir déjà reçu 27 blessés dont 16 femmes et 10 enfants qui sont pris en charge à l'hôpital CBCA Ndosho. Le CICR déplore la mort de quatre enfants à leur arrivée à l'hôpital.