Banjul — Des Gambiens interrogés par le reporter de l'APS ont exprimé leur fierté de voir leur pays accueillir le 15e Sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).
"On a attendu longtemps avant d'accueillir ce sommet. C'est une première", s'exclame Sidy Sakho, technicien à Gamtel, une entreprise locale de télécoms.
"On a toujours souhaité organiser un tel évènement. Depuis l'annonce de la nouvelle de l'organisation de ce sommet, tous les Gambiens se sont mobilisés", a-t-il ajouté.
Il estime que la tenue de ce sommet constitue une fierté et une prouesse pour un pays à petite superficie comme la Gambie.
"Cela prouve qu'on peut faire autant que les grands pays. On a espoir que nos hôtes se sentiront très bien chez nous. Ce n'est pas pour rien qu'on surnomme la Gambie "Smiling coast of Africa" (La côte souriante de l'Afrique, en français). On veut transmettre cette joie de vivre à nos invités", lance-t-il non sans fierté.
Conscient que "certains participants découvrent la Gambie pour la première fois, nous voulons qu'ils profitent de notre hospitalité", dit le technicien gambien en télécoms.
Des retombées économiques certaines
Mieux, il espère que son pays tire profit des dividendes économiques que procure ce genre de rencontre, en plus de bien le positionner sur la scène internationale.
Le même enthousiasme et les mêmes attentes sont partagés par son compatriote Modou Touré, journaliste à Block Tv.
"La Gambie est certes un pays en développement, mais n'a pas à rougir quand il s'agit d'organiser une rencontre de dimension internationale", a-t-il fait savoir.
A travers les chantiers engagés dans le cadre de l'organisation de ce sommet de l'OCI, Touré soutient que son "pays sera davantage sur la voie du développement économique, grâce au tourisme notamment".
Un autre secteur économique qui tire profit de ce sommet est celui de la restauration. Bintou Diaïté habitant à Bundung, un quartier de Banjul, la capitale gambienne, est de cet avis.
Sourire aux lèvres, cette jeune restauratrice de 23 ans se frotte les mains, ajoutant se considérer comme une privilégiée par le simple fait de vivre une rencontre internationale que son pays n'a pas l'habitude d'accueillir.
Pour Maï Bodian, la trentaine révolue, le sommet de l'OCI est une aubaine pour ses compatriotes, et plus encore pour le secteur hôtelier.
"On travaille dans des hôtels et on a été associées au sommet pour gérer la restauration de certains invités", se réjouit-elle.
Pour les Gambiens, particulièrement les Banjuliens le sommet de l'OCI constitue donc une belle opportunité économique qu'il ne fallait, pour rien au monde, rater. La Gambie qui a adhéré à l'organisation en 1974 va assurer sa présidence pour les trois prochaines années.