Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) a terminé vendredi 3 mai une visite d'une semaine au Sénégal, un mois et demi après l'élection du nouveau président Bassirou Diomaye Faye. Voulant « faire le point sur les développements économiques et politiques récents et jeter les bases de discussions de la seconde revue du programme soutenu par le FMI », le FMI a exprimé son inquiétude.
L'équipe du FMI a rencontré le Premier ministre Ousmane Sonko et le ministre des Finances et du Budget Cheikh Diba. Mais ses conclusions sont plutôt mitigées. D'un côté, elle salue la résilience de l'économie sénégalaise qui a connu une croissance de plus de 4% en 2023 : cette croissance a dépassé les attentes. L'économie a été soutenue par une bonne campagne agricole et un secteur tertiaire solide.
Pourtant, au premier trimestre 2024, « la croissance a été plus faible que prévu » à cause des tensions politiques liées à l'élection présidentielle et à cause du démarrage retardé de la production de gaz. Cette dernière a été repoussée à décembre. Le FMI a donc revu à la baisse la croissance économique pour 2024, passant de plus de 8% à seulement 7%.
L'organisme international recommande alors aux nouvelles autorités de « prendre des mesures ambitieuses pour rationaliser les dépenses fiscales et améliorer l'efficacité des dépenses ». Cela notamment en réalisant un audit de la compagnie d'électricité Senelec, afin de mettre en œuvre une nouvelle grille tarifaire pour l'électricité. Cette dernière avec un tarif social pour les ménages vulnérables.
De nouvelles discussions sont prévues en juin pour la seconde revue du programme soutenu par le FMI, un programme que les nouvelles autorités se sont engagées à poursuivre.