La situation reste tendue et la psychose ne fait qu'augmenter ce dimanche 5 mai dans la cité de Minova et les collines surplombant le territoire de Masisi (Nord-Kivu).
Les FARDC et les groupes armés affrontent les rebelles du M23 par des tirs d'artillerie dans la région depuis trois jours maintenant.
Les détonations d'armes lourdes ne font qu'accentuer la psychose et mettent dans la confusion les déplacés ainsi que la population hôte de Minova, déjà sur le qui-vive.
D'après des sources dans la région, contactées par Radio Okapi, ces détonations d'armes lourdes se font entendre entre les collines de Bitonga, Kalambairo, Buyaga. L'armée serait en train de bombarder les positions des rebelles depuis la colline de Katale en direction de Shasha, Kirotshe jusque vers Ngungu.
Les acteurs locaux affirment que depuis une semaine au moins, une dizaine de bombes sont tombées à différents endroits faisant des victimes et des dégâts matériels.
Les activités socio-économiques tournent timidement ce dimanche dans la cité, plusieurs habitants craignent de se rendre à l'église à cause des détonations. Ils redoutent d'être victimes d'éventuelles explosions.
Certains, réunis en petits groupes, observent l'évolution de la situation dans la cité. D'autres ont préféré se déplacer vers Bulenga.
Plusieurs ménages venus de Masisi qui se sont réfugiés à Minova manquent de logement et sont contraints de poursuivre le trajet vers des entités plus sûres dans la province voisine du Sud-Kivu.
"La cité de Minova n'est plus en sécurité et la population hôte et les déplacés sont obligés de se mettre à l'abri en attendant", rapporte un média local.