Les États-Unis ont condamné fermement l'attaque lancée le 3 mai par « les Forces de défense rwandaises (RDF) et les positions du M23 » contre les camps pour personnes déplacées de Mugunga près de Goma au Nord-Kivu.
Cette attaque a causé la mort d'au moins 14 personnes et en a blessé au moins 33 autres, dont de nombreuses femmes et enfants, selon un bilan provisoire des autorités locales.
Le département d'Etat américain se dit « gravement préoccupé par la récente expansion des RDF et du M23 dans l'est de la RDC, qui a contribué au déplacement de plus de 2,5 millions de personnes », peut-on lire dans le communiqué du département d'Etat américain, publié quelques heures après le bombardement.
Il appelle les deux parties à respecter les droits de l'homme et à adhérer aux obligations applicables en vertu du droit international humanitaire.
« Il est essentiel que tous les États respectent la souveraineté et l'intégrité territoriale de chacun et tiennent pour responsables tous les acteurs des violations des droits humains commises dans le conflit dans l'est de la RDC », indique le communiqué.
Et d'ajouter : « Nous continuons de soutenir les efforts diplomatiques régionaux et appelons toutes les parties à prendre des mesures pour apaiser les tensions, éviter de mettre en danger les populations civiles et participer de manière constructive au dialogue pour créer les conditions d'une solution négociée et d'une paix durable ».
Le Rwanda rejette les accusations de cette attaque des camps des déplacés. Son porte-parole, Yollande Makolo a affirmé sur son compte twitter que « le RDF, une armée professionnelle, n'attaquerait jamais un camp de personnes déplacées ».