Le conflit intercommunautaire Mbole-Lengola continue d'endeuiller plusieurs familles dans la commune urbano-rurale de Lubunga, ont dénoncé, samedi 4 mai à Kisangani, un groupe de femmes de la province de Tshopo.
Ces femmes réunies en séminaire sur le leadership féminin, la gestion et résolution pacifique des conflits ont écrit au Chef de l'Etat, à l'issue de ce séminaire, pour solliciter son implication.
Dans la lettre ouverte qu'elles lui ont adressée, ces femmes font savoir qu'au moins six personnes ont été assassinées par des assaillants au cours de ces trois derniers jours, autour de ce conflit.
Excédées par ce sanglant conflit intercommunautaire, ces femmes de la Tshopo dénoncent avec véhémence cette situation.
Selon elles, le mode opératoire des assaillants est non seulement haineux mais aussi il n'est pas habituel dans cette province.
Ce conflit date depuis une année et a fait au moins 500 morts. Il a provoqué le déplacement massif des populations. Au moins 18000 personnes ont abandonné leurs villages pour se retrouver dans les camps de déplacés à Kisangani. D'autres sont signalés dans des familles d'accueil, rappellent ces femmes au chef de l'Etat.
Elles accusent aussi le ministre de l'Intérieur de n'est pas informer objectivement ni le conseil des ministres encore moins le Président de la République sur ce conflit meurtrier.
Dans leur lettre ouverte, ces femmes interpellent directement le chef de l'Etat en sa qualité de garant de la nation pour que ce fléau soit éradiqué.
Ainsi, elles lui demandent de suspendre les activités de CAP-Congo, entreprise accusée par ces certains acteurs locaux d'être impliquée dans ce conflit entre les ethnies Lengola et Mbole ; de diligenter une enquête sur les commanditaires de ce conflit et d'interpeller ceux qui y sont cités.
Samedi, ce groupe de femmes de la province de Tshopo ont rencontré l'évêque auxiliaire de Kisangani, Mgr Leonard Ndjadi Ndjate pour solliciter son accompagnement afin que leur lettre ouverte arrive au chef de l'Etat.