Les populations de la localité de Dounguel, village situé dans le Département de Podor, ont effectué une marche pacifique avant-hier, jeudi 02 mai, avant de remettre un mémorandum au Sous-Préfet de l'Arrondissement de Cas-Cas. Elles ont dénoncé le retard accusé par leurs autorités municipales dans l'exécution du projet de construction de leur dispensaire. Ces populations, très en colère, ont exigé par la même occasion la transparence dans la gestion des fonds publics. Elles n'ont pas manqué aussi de dénoncer les inégalités notées dans l'accès à l'éclairage public.
«Nous sommes témoins d'une injustice sournoise qui nuit à notre communauté et entrave son développement. Il est temps de lever le voile sur ces pratiques inacceptables. Il est important de rappeler que le projet de construction du dispensaire de Dounguel, qui aurait dû être une priorité pour notre municipalité, a été négligé pendant trop longtemps», a regretté le porte-parole, Moussa Ousmane Sarr, avant de rappeler que le Conseil municipal a alloué un budget conséquent de 24.000.000 FCFA pour ce projet vital.
Cet investissement, a-t-il expliqué, aurait dû permettre d'améliorer l'accès aux soins de santé pour la communauté. «Malheureusement, en raison d'un retard inexplicable de trois ans dans la réalisation de ce projet, nos concitoyens ont été privés des avantages attendus de ce dispensaire. Cela constitue une défaillance inacceptable de la part de nos autorités», a fait savoir M. Sarr.
Selon lui, la réaction du maire, à la suite de la pression exercée par la communauté, en envoyant des tonnes de ciment, ne compense pas le temps perdu ni l'insatisfaction ressentie. «Il est clair que cela témoigne d'un manque de respect envers la population de Dounguel. Il est légitime de se demander si le matériel envoyé par le maire pour l'accélération du projet de construction du dispensaire de Dounguel provient du budget initial alloué à ce projet ou de ses propres fonds personnels», a-t-il ajouté.
Ces populations de Dounguel ont également abordé la question de l'iniquité dans la distribution des lampadaires solaires entre nos villages. «Il est regrettable de constater que certains villages ont reçu plus d'équipements que d'autres, créant ainsi des disparités injustes en matière d'accès à l'éclairage public. Cette iniquité nuit à la sécurité et à la qualité de vie de nos communautés, renforçant les inégalités et la frustration parmi nos concitoyens. Face à ces réalités préoccupantes, il est de notre devoir en tant que citoyens conscients et engagés de demander des comptes à nos représentants municipaux», a-t-il dit, avant d'exiger la transparence, la responsabilité et l'action immédiate pour remédier à ces injustices criantes. Nos tentatives de joindre l'autorité municipale sur ce sujet sont restées vaines.