La commission d'enquête chargée de mettre la lumière sur les causes et les responsabilités dans l'incendie d'un immeuble du centre-ville de Johannesburg, en août dernier, a rendu dimanche la première partie de son rapport. 76 personnes avaient péri dans cet incident tragique, l'un des incendies les plus meurtriers de l'histoire du pays.
Selon la commission d'enquête, c'est le manquement de la ville de Johannesburg à son obligation d'entretenir le bâtiment qui a conduit à un drame d'une telle ampleur, le 31 août 2023. Le bâtiment municipal était abandonné depuis 2017, et squatté au moment du feu par des dizaines de familles.
Selon la commission, les autorités avaient conscience de cette situation depuis au moins 2019, mais n'ont rien fait pour y remédier. L'immeuble était endommagé, encombré de détritus, et n'avait jamais été converti en bâtiment résidentiel, même lorsqu'il était utilisé comme refuge pour femmes victimes de violences.
Une bombe à retardement, qui finira par coûter la vie aux 76 victimes brûlées vives, dont 12 enfants.
Concernant la cause du départ de feu, elle est, elle aussi, sinistre et attribuée à un suspect qui avait avoué il y a quelques mois avoir étranglé un homme puis avoir mis le feu au cadavre pour dissimuler son crime.
La commission a appelé à la démolition de ce qui reste du bâtiment, et remettra la suite de son rapport dans une semaine.