Bonne nouvelle pour les cacaoculteurs de San Pedro. En visite de travail en Côte d'Ivoire, Ambroise Fayolle, le Vice-président de la Banque européenne d'investissement (Bei), a confirmé le renforcement du soutien de son institution en faveur de la chaîne de valeur du cacao, par la signature le 2 mai 2024, à San Pedro, d'un protocole d'accord de 2,1 millions d’euros soit 1,4 milliard Fcfa avec Cofina Côte d'Ivoire, en présence du Directeur régional du Conseil Café Cacao. L’information est rapportée par le Cicg. Ainsi, pourrait -on dire, le 1er fournisseur de cacao de l’Union Européenne, reçoit un soutien technique et financier de la Bei. Selon ledit protocole, 24 coopératives agricoles, dont 22 dans le secteur du cacao, recevront un soutien financier pour le développement du cacao durable selon les nouvelles normes de l’Union européenne.
Ces coopératives se distinguent par des actions sociales et communautaires, notamment, la construction de salles de classe pour les enfants des planteurs. De passage dans la région, Ambroise Fayolle et sa délégation ont eu l’occasion de rendre visite à certaines de ces coopératives.
L'engagement de la Bei envers la Côte d’Ivoire continue de croître au cours des cinq dernières années, avec plus de 500 millions d'euros soit plus 328 milliards de Fcfa investis dans divers secteurs, à savoir les énergies renouvelables, l’agriculture, l'eau, les transports, la santé et le développement du secteur privé.
Réunis récemment à Accra au Ghana, les deux gros producteurs africains de cacao, c’est – à- dire la Cote d’Ivoire et le Ghana, ont décidé de répondre à certaines préoccupations des consommateurs européens, en matière de règlementations.
« La réunion a noté qu'en plus des réglementations générales de l'Union européenne, chaque pays européen a des réglementations spécifiques qui ont été formulées et qui auront un impact sur les deux pays. En outre, le secrétariat a notifié au comité l'entrée en vigueur de divers règlements, qui auront des conséquences pour les industries du cacao du Ghana et de la Côte d'Ivoire. Il s'agit notamment de : La directive sur le devoir de diligence des entreprises en matière de développement durable (COM 2022 71) qui tiendra les entreprises responsables des violations des droits de l'homme et des problèmes environnementaux dans leurs chaînes d'approvisionnement. La mise en œuvre se fait en deux ans par le biais de la législation nationale des États membres et s'applique à tous les secteurs. Le règlement sur le travail forcé (COM 2022 453) tiendra les entreprises responsables du travail forcé dans leurs chaînes d'approvisionnement. Ce règlement n'a pas encore été voté par le Parlement et le Conseil et s'applique à tous les secteurs. », indiquent les notes du Comité de pilotage de l’Initiative cacao Cote d’Ivoire Ghana,( Iccig).