ALGER — Une opération de sensibilisation et de formation aux premiers secours, nécessaires pour sauver une personne subitement foudroyée par un infarctus du myocarde a été organisée, samedi à Alger, en présence de plusieurs artistes, venus apporter leur soutien à la noblesse de cet acte.
Intitulée "Une Journée pour la vie, l'artiste au coeur de l'action", cette opération d'intérêt général, a été coordonnée par un comité d'organisation représenté par l'enseignant universitaire et artiste, Mohamed-Réda Boukhalfa et l'Organisme de formation par simulation, "Advenced Simulation Medical Algeria" (ASMA), représentée par son Manager général, Samir Boukhalfa.
Accueillis au Centre de simulation "ASMA", les travaux de cette rencontre au service de la citoyenneté, ont été lancés par le docteur Amine Boudjellab, en présence de nombre d'artistes qui ont activement pris part à cette journée de formation.
Parmi les artistes présents qui ont parrainé cette opération, Rabie Oudjaout, Hakim Salhi, Sadek Djemaoui, Mohamed Charchal, Karim Labbane et le guitariste- chanteur Mohamed Massi, à l'animation, qui a agrémenté les belles atmosphères de cette journée, en interprétant quelques pièces de variété algérienne.
"Comment redémarrer un coeur et sauver une vie humaine en agissant vite et en appliquant les gestes justes et nécessaires pour optimiser les chances de sauvetage des personnes victimes de malaises cardiaques" s'est alors demandé Mohamed-Réda Boukhalfa, posant la problématique et l'objet de cette rencontre, dont le but, a-t-il martelé, était de "réussir à sensibiliser le grand public" autour de cette question vitale pour pouvoir arriver à former "un sauveteur par famille".
"Conscience, courage et savoir-faire", sont les maîtres mots qui doivent guider l'action du sauveteur, selon le formateur et Manager général d'"ASMA", Samir Boukhalfa qui a pris le relais, s'aidant d'un document didactique filmé et projeté sur écran pour expliquer dans le détail, le fonctionnement du système cardio-vasculaire, avant de rappeler avec regrets, qu'»une moyenne de 27 cas recensés de mort subite est enregistrée chaque jour en Algérie».
Déplorant l'inconscience des gens et leur manque de sensibilisation à se former pour venir éventuellement en aide à toute personne subissant les foudres de cette détresse absolue, Samir Boukhalfa a, entre autre, expliqué la différence entre l'arrêt cardiaque et l'accident vasculaire cérébral (AVC), passant en revue les gestes et le savoir-faire requis, permettant de déceler les symptômes d'une crise cardiaque, pour insister ensuite sur la nécessité absolue de contacter les secours et agir vite.
«Appeler les services d'aide médicale urgente, leur expliquer succinctement et surtout clairement l'état d'inconscience dans lequel se trouve la personne victime du malaise cardiaque, bien localiser le lieu de l'accident, être sûr de +bien se faire comprendre+ et entamer, tout en restant en contact permanent avec les secours, un massage cardiaque en alternant, de manière récurrente, trente compressions thoraciques et deux insufflations, jusqu'à leur arrivée», a expliqué le formateur et manager général d'ASMA.
Après avoir expliqué que les chances de réussite d'une bonne assistance à un cas de mort subite se comptaient en minutes (de quatre à huit minutes) et montré l'attitude et les gestes de sauvetage qu'il faut adopter, le formateur et son staff ont invité les apprenants-artistes à passer à la partie pratique dans des atmosphères détendues qui n'ont pas manquées de leurs notes d'humour.
La même opération de sensibilisation et de formation aux premier secours nécessaires pour ramener à la vie une personne subitement foudroyée par un infarctus du myocarde, a été tenue en milieu universitaire, où «plus de 250 étudiants y ont pris part, avec succès», ont expliqué les organisateurs.