Tunisie: La sauvegarde du patrimoine, une oeuvre collective

Depuis le 18 avril dernier et jusqu'au 18 mai, la Tunisie vit, comme chaque année, à l'heure du «Mois du patrimoine» marqué par bon nombre d'annonces en même temps que plusieurs activités sous forme de conférences et autres lancements de projets concrets en faveur des sites et monuments archéologiques.

En effet, près de 1.300 activités ont été programmées à travers l'ensemble du pays pour cette 32e édition placée sous le signe «Notre patrimoine, un héritage de civilisations, une ressource économique», sachant que l'événement a démarré sur le site archéologique de Sbeïtla et sera clôturé le 18 mai avec la Journée internationale des musées».

Ainsi et encore une fois, les autorités concernées accordent une attention particulière au secteur culturel considéré comme étant un des puissants leviers du développement dans sa globalité et une ressource économique essentielle dans la dynamique nationale.

C'est dire que l'Etat mise sur le volet culturel pour diversifier les sources de revenus dans le sens où l'éventuelle mise en place de nouveaux produits culturels, dont justement ceux inspirés du patrimoine national, peut booster l'activité culturelle touristique.

Des expériences tentées et bien ancrées chez d'autres pays, aussi bien arabes qu'européens, ont prouvé l'apport positif que ces patrimoines peuvent bien offrir au domaine des loisirs en particulier et à l'économie nationale en général dans le sens où des opérations sérieuses de promotion et de marketing peuvent donner des impulsions décisives aux recettes de la Trésorerie publique.

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Pour être plus concret, nous prenons l'exemple des projets lancés à l'occasion de ce même Mois du patrimoine, à savoir d'abord la réhabilitation du musée de Carthage grâce à un financement de l'Union européenne à hauteur de 18 millions d'euros en vue d'inventorier, transférer, entretenir et numériser des artefacts dont le nombre avoisine les 100 mille pièces, ce qui devrait être réalisé avant la fin de l'année en cours et la totalité des archives numérisées sera accessible en ligne d'ici fin 2025.

Un autre mégaprojet est à signaler avec la restauration de la mosquée Okba financée par un don du Royaume d'Arabie saoudite d'une valeur de 15 millions de dollars, en plus d'autres financements de l'ordre de 7 millions de dollars pour la restauration de la mosquée Zitouna.

Il est utile de réitérer que la sauvegarde du patrimoine est une oeuvre de tous les jours, tout en relevant de la responsabilité commune qui incombe aux parties officielles et à la société civile concernées par ce secteur.

Il serait donc de bon aloi que les citoyens s'engagent davantage dans la protection et la préservation du patrimoine, sans oublier l'appel lancé par le directeur de l'Institut national du patrimoine (INP) aux entreprises privées fin de s'investir dans des centres culturels et les petits musées qui participent efficacement à la mise en valeur du patrimoine du pays.

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