Les Observatoires territoriaux sur le secteur extractif (Otse) de Darou Khoudoss, Mboro et Taiba Ndiaye ont tenu ce 5 mai, un point de presse pour attirer l'attention du Gouvernement sur l'exploitation des ressources extractives au Sénégal en général et dans l'arrondissement de Méouane en particulier.
«Tout d'abord, nous tenons à rappeler que les observatoires territoriaux sur le secteur extractif sont des mécanismes citoyens mis en place de façon inclusive pour défendre les droits des communautés à travers le dialogue et la concertation entre les acteurs du secteur extractif notamment les populations, les autorités et les entreprises », lit-on dans la déclaration liminaire.
Selon le document, l'arrondissement de Méouane abrite plusieurs exploitations minières dont les plus connues sont la Grande Côte Opération (Gco), les Industries chimiques du Sénégal (Ics) et les carrières. Les responsables de ces Otse la cohabitation entre ces entreprises et les populations pose de réels problèmes. Ils informent que le transport des produits dangereux qui se déversent sur la route qui traverse les communes ; les fuites de gaz périodiques qui détruisent les plantations et les arbres fruitiers entrainant un manque à gagner sur les récoltes des paysans ; le non-respect des obligations environnementales notamment le contrôle périodique sur la qualité des eaux, du sol et de l'air prévu par les conventions minières des Ics ; le non-respect des dispositions de la loi sur le contenu local notamment en termes d'emploi ; les nombreuses exonérations accordées aux Ics ; la non opérationnalisation des fonds destinés aux Collectivités territoriales (le fond d'appui et de péréquation, le fon d'appui au développement local).
«Fort de tous ces constats, nous membres des observatoires territoriaux des communes de Darou Khoudoss, Mboro et Taïba Ndiaye Invitons les entreprises à respecter leurs obligations légales et contractuelles notamment : les études périodiques sur la qualité des eaux, du sol et de l'air prévu par les conventions minières et leurs publications ; à respect les engagements financiers sociaux et environnementaux et une plus grande transparence dans la gestion des dépenses sociales non obligatoires (Rse), avec une plus grande implication des autorités locales, tel que stipulées par les dispositions de l'article 32 de la loi 2021-28 du 15 juin 2021, sur l'économie sociale et solidaire à mettre leurs installations aux normes requises afin d'éviter les échappés de gaz », lit-on dans le document.
Les Otse demandent également de trouver avec l'Etat du Sénégal les moyens de construire une voix de contournement des camions qui transportent les produits dangereux vers ces exploitations.