Congo-Brazzaville: Conflits d'intérêts - « Le gouvernement doit passer de la pédagogie à la répression », estime Pascal Tsaty Mabiala

Le chef de file de l'opposition, Pascal Tsaty Mabiala, salue l'initiative de déclaration des conflits d'intérêts qui ne doit pas rester lettre morte, pensant que « le gouvernement doit réprimer ».

Le député Pascal Tsaty Mabiala a fait sa déclaration des conflits d'intérêts à la Haute autorité de lutte contre la corruption comme plusieurs autres personnes investies d'une mission de service public. « Il y a un temps pour la pédagogie, un temps pour la répression. Maintenant, l'on devrait passer à la répression de sorte que les déclarations faites, pour assainir la gouvernance publique, se constatent sur le terrain », a-t-il déclaré. Il a rappelé que les personnes investies d'une mission de service public avaient procédé, il y a quelques mois, à la déclaration du patrimoine devant la Cour suprême.

Selon lui, il ne faudrait pas que cette opération de déclaration des conflits d'intérêts consiste à faire plaisir aux institutions financières internationales qui demandent au Congo de mettre de l'ordre dans la gestion des affaires publiques. « Cette opération doit traduire la réelle volonté de l'Etat, du gouvernement et de tous les Congolais de faire en sorte que nous ayons une société qui, du point de vue des moeurs, soit assainie », a-t-il poursuivi. Pascal Tsaty Mabiala a souligné, par ailleurs, que renforcer le dispositif législatif et réglementaire de lutte contre les antivaleurs est une bonne chose.

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Il convient de rappeler que la Haute autorité de lutte contre la corruption a lancé l'opération de déclaration des conflits d'intérêts le 16 avril à Brazzaville. La première phase qui devrait prendre fin le 30 du même mois est reportée à une date ultérieure. Les déclarants viennent de plusieurs institutions, à savoir Assemblée nationale, Sénat, gouvernement et bien d'autres pour se plier à l'exercice.

« Lutter contre la corruption est un acte citoyen et un devoir patriotique », indiquait Emmanuel Ollita Ondongo, au lancement de l'opération. Il appelait les déclarants à se conformer à cet effort collectif de dépassement de soi afin de consolider les acquis d'un Etat de droit qui ne ruine pas le droit de l'Etat à réguler l'espace public dans un contexte où les ressources demeurent limitées face à des besoins illimités.

En rappel, un conflit d'intérêts peut être défini comme une situation d'interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés de nature à influencer l'exercice indépendant, impartial et objectif d'une fonction.

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