Trois parités successives pour les «Bleus» et un seul but signé lors de cette série. Quatre matchs nuls de suite pour l'Etoile, le tout ponctué par une seule réalisation. L'ESS et l'USM ne gagnent plus mais ne perdent pas non plus.
Aujourd'hui donc, le moins que l'on puisse dire c'est que Usémistes et Etoilés sont englués dans une spirale quasi-négative, loin des standards de deux clubs qui nous ont habitués à beaucoup mieux. Bref, la disette offensive se poursuit à l'image d'un play-off où les buts et les victoires se comptent sur les doigts d'une seule main.
A présent, après le déroulé du derby du Sahel, l'on note que l'Etoile et l'USM n'avancent pratiquement plus ou plutôt au petit trot. Et pour l'ESS, formation qui s'est produite dans son fief à l'Olimpico, les temps sont durs en ce moment même après avoir intronisé Ben Sassi à la tête des affaires techniques. Pas de choc psychologique imputable au changement d'entraîneur donc à Sousse et pas encore de victoire pour Lassâad Jarda dans le derby du Sahel. Maintenant, en fonction des prochains résultats (la 7e journée est programmée pour vendredi et dimanche prochain), nul doute que la lutte pour les places d'accessit sera acharnée.
Du rythme, mais sans ligne directrice
Samedi dernier, les hommes de Khaled Ben Sassi ont donc éprouvé toutes les peines du monde pour se sortir de cette spirale improductive, peu aidés il est vrai par une production collective insuffisante.
Articulé en 4-3-3 avec Ghdamsi-Jelassi dans l'axe, Ben Njima sur le flanc droit, Nawali sur le côté opposé, la paire Mbé-Sidibié au quadrillage, Abid à la manoeuvre, Aouani sur le couloir droit, Ben Hassine sur l'aile gauche et Chamakhi en pointe, l'ESS a maintenu le bloc-équipe assez haut, mais n'a pu déjouer un adversaire qui n'a pas hésité à mettre le pied sur le ballon et à exceller dans la transition avec des pistons tels qu'Orkuma et Dridi qui ont toujours un temps d'avance au coeur du jeu.
Lassaad Jarda a bien joué le coup à Sousse et il s'en est d'ailleurs fallu de peu pour débloquer la situation si Jebali avait eu raison de Jmal vers la fin. L'USM, c'est du solide, un onze appliqué, compact et serein avec cette qualité de passes et de projection rapide qui fait souvent mal, même si ces derniers temps, l'attaque des «Bleus» est en berne.
Volet plan de jeu usémiste à présent, devant Ben Said, Jarda a fait confiance, entre autres, au trio axial -Fabrice, Ben Salem- Bacca, au duo Orkuma-Dridi au ratissage, Chiheb Jebali à l'animation, Ait Malek sur le couloir droit, Jaffali sur l'aile gauche (alors que Cheikh Wali était pressenti pour débuter) et enfin Fall en pointe.
Un onze complémentaire avec cette bonne répartition des tâches qui a réduit le champ des possibles pour l'Etoile. Au final, le nul vierge qui a sanctionné les débats cadre actuellement avec la photographie de ces deux équipes, jusque-là. Crise de résultats et crise de jeu tout court, à l'image de tous les clubs du play-off, ces derniers temps, avec des formations qui mettent du rythme, mais qui évoluent sans ligne directrice identifiable. Avec par moments, des déchets techniques affolants, y compris chez les joueurs les plus fins...