En République démocratique du Congo (RDC), quatre jours après le bombardement d'un camp de déplacés près de la ville de Goma, qui ont fait plus d'une quinzaine de morts, dont des enfants, les condamnations continuent. États-Unis, Union européenne, Union africaine, SADC et gouvernement congolais ont réagi. Selon Kinshasa, cinq obus ont été tirés à partir des collines de Kiroche - sous contrôle de l'armée rwandaise - sur ce camp de déplacés.
Dans un communiqué publié ce lundi 6 mai, le gouvernement congolais condamne le bombardement du camp de déplacés de Mugunga, et appelle à des sanctions contre le Rwanda. Pour Kinshasa, ces bombardements, non seulement, violent le droit international humanitaire, mais traduisent le refus du Rwanda d'obtempérer aux injonctions de la communauté internationale de cessez-le-feu et de retirer ses troupes de la RDC.
Et surtout, ajoute le communiqué, ils montrent une volonté de poursuivre la guerre, rejetant ainsi toute initiative de règlement de conflit par la voie pacifique. Aussi, Kinshasa indique se réserver le droit de tirer toutes les conséquences sur le processus de dialogue de Luanda. L'Union européenne (UE) et la SADC ont toutes deux condamné ces bombardements, l'UE dénonçant l'avancée sur le terrain du M23 et ses « alliés ».
L'Union africaine (UA) a pour sa part condamné ces attaques sans nommer leurs auteurs. Rappelons que les États-Unis, anciens alliés du Rwanda, ont été les plus virulents, condamnant dès vendredi des bombardements provenant des positions des Forces de défense Rwandaise et du M23.