Congo-Brazzaville: L'Allemagne soutient des micro-projets agropastoraux au pays

Dans le cadre de son soutien au financement des micro-projets dans le but d'encourager des activités visant à améliorer la vie dans les communautés les plus déshéritées du pays, l'ambassade de la République fédérale d'Allemagne au Congo a financé deux micro-projets et visité un autre, à Yié et Yono-Goulayo, dans le département du Pool.

Le soutien de l'ambassade de la République fédérale d'Allemagne aux micro-projets agro-pastoraux en République du Congo concerne des projets en coopérative. C'est le cas des projets menés par la coopérative "Akoua", à Yié, et Forum pour la promotion des groupes ruraux, au village Yono-Goulayo, dans la zone de la réserve Lesio Louna et la réserve de la Léfini. La délégation allemande, conduite par le premier conseiller, chef de mission adjoint, Arvedt Achilles, est allée visiter ces deux coopératives qui ont déjà perçu le financement de l'ambassade, afin de se faire une idée sur le travail fait ou qui se fait. « L'objectif de notre programme de micro-projets est de soutenir les communautés locales et les coopératives en leur apportant une aide directe et simple, tout en contribuant à la politique du gouvernement visant à rendre le Congo moins dépendant des importations de denrées alimentaires, en encourageant les activités agricoles », a expliqué le diplomate allemand, Arvedt Achilles.

Concernant la coopérative "Akoua", première à être visitée, il s'agit d'un projet relatif à la production des cultures vivrières, notamment des patates douces et maïs; une initiative qui vise à proposer à la population du Pool et de Brazzaville des produits agricoles sains et moins onéreux. Pour se faire, la coopérative "Akoua" s'est engagée à ne point utiliser les engrais et pesticides chirurgicaux dans le but de préserver la nature mais aussi la santé des consommateurs de ses produits. Aussi, soucieuse des problématiques liées à la question du genre, cette coopérative a privilégié, dans le cadre de l'exécution de ce projet, de coopérer avec les associations des femmes de Yie et de Bambou pour renforcer leur pouvoir économique.

« Nous avons bénéficié du soutien de la République fédérale d'Allemagne pour pouvoir mettre sur pied des micro-projets. Sur cette parcelle de trente hectares, nous avons utilisé une superficie de dix hectares pour la semence du maïs, un autre hectare pour la culture du manioc et nous avons fait des champs témoins pour la culture de la pastèque et de la patate douce. La culture de la pastèque s'est particulièrement bien comportée et celle de la patate douce, nous sommes encore en train de la tester. Quant au maïs, nous l'avons déjà récolté, égrainé, conditionné et l'avions mis dans les mains de nos partenaires qui sont censés l'utiliser pour l'alimentation du bétail », a déclaré Johane Ondongo, secrétaire général de la coopérative "Akoua".

Une belle initiative qui consiste à accompagner les petits producteurs

Johane Ondongo a souligné tout de même les difficultés qui sont d'ordre technique, notamment l'approvisionnement en eau. « Je remercie la République fédérale d'Allemagne pour son initiative qui consiste à accompagner les petits producteurs. Je souhaiterai que cette action puisse s'étendre afin de faire bénéficier plus de Congolais », a-t-il suggéré.

L'autre projet financé par l'ambassade de la République fédérale d'Allemagne est celui de l'Association d'appui au développement rural et à la protection de l'environnement, créée le 15 avril 1994, dont la responsable est Odette Sylvanie Mbanza. Elle est regroupée au sein du Forum pour la promotion des groupes ruraux. Ce projet, financé en 2023, vise à réaliser une ceinture verte à travers la mise en place de dix verges communautaires d'une superficie totale de dix hectares dans les villages Yono-Goulayo, situés dans la zone de la réserve Lesio Louna et la réserve de la Léfini afin de vulgariser la pratique d'association des cultures entre l'agroforesterie et l'agriculture vivrière ou maraichère (arbres fruitiers associés au manioc ou l'igname, soit aussi le maraîchage dans une même plantation). Ce projet permettra ainsi à la population vivant dans ces réserves protégées d'abandonner les pratiques destructives de la faune et de la flore au niveau de ces aires protégées, afin de protéger la nature. Aussi, en vue de l'amélioration effective des conditions de vie des femmes sur place, ce projet a intégré vingt d'entre elles à raison d'un hectare chacune pour cultiver du manioc, des ignames dans les différents vergers.

Notons que pour tous ces projets, la contribution maximale de l'ambassade à chaque micro-projet s'élève en général à un montant de six millions FCFA.

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