L'ensemble du personnel de la Primature et ceux de ses services, projets et programmes rattachés, avec à sa tête le chef du gouvernement, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, ont monté les couleurs dans la matinée du lundi 6 mai 2024, à Ouagadougou. A l'occasion, le patron de l'exécutif a rappelé aux Burkinabè, la nécessité de s'unir pour fonder un « Etat fort » et de tenir face à « l'impérialisme et ses valets locaux ».
La traditionnelle montée solennelle mensuelle des couleurs nationales via les institutions étatiques s'est déroulée comme de coutume à la Primature, le lundi 6 mai 2024 à Ouagadougou. Devant une centaine d'agents dont une trentaine
de personnel militaire, tous exécutant l'hymne national, le drapeau national a été soigneusement coulissé jusqu'au sommet de son support. Face à ses collaborateurs, le message premier du chef du gouvernement a été le même : « cultiver le patriotisme, le civisme, défendre la Nation, promouvoir le développement endogène durable ». «Il faut savoir que le drapeau symbolise plusieurs choses. Il est un élément fédérateur, de rassemblement, symbolise un idéal. Sous le drapeau, les intérêts individuels partisans doivent s'effacer pour faire place à l'intérêt général, national. C'est pour cela qu'on le monte pour dire que nous fixons haut notre idéal », a brièvement expliqué, le Premier ministre.
Se prononçant sur la situation nationale et l'actualité du moment, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela a été suffisamment clair.
« Le Burkina a besoin de se reconstruire, de faire son développement et d'être indépendant dans la gestion de ses relations diplomatiques ». En clair, comme pour paraphraser l'ancien président des USA, James Monroe, le chef du gouvernement burkinabè a indiqué également que « le Burkina Faso aux Burkinabè ». Les sujets qui ont constitué l'actualité ces derniers temps au pays des Hommes intègres que sont « la liberté d'expression », les droits de l'Homme » sont qualifiés par le Premier ministre Tambela comme des produits de fabrication occidentale destinés à la consommation africaine.
Le chef du gouvernement a prévenu les populations que les réalités ne sont pas les mêmes d'un pays à un autre, les civilisations, les cultures et les croyances aussi. Du coup, il a mis en garde contre toute manipulation impérialiste ainsi que de ses valets locaux contre la Transition en cours au Burkina. « Les droits de l'Homme sont bel et bien respectés en Afrique et au Burkina depuis la nuit des temps. La liberté d'expression est aussi garantie dans nos sociétés africaines. Mais, il faut reconnaitre que le mimétisme institutionnel n'a pas sa place sous nos cieux, car, nous n'avons pas la même histoire, la même civilisation et la même culture », a expliqué le patron de l'exécutif. Selon lui, il importe aux pays africains de construire des Etats forts, dotés d'institutions fortes ayant pour vocation la protection des peuples et le développement sur le plan social, économique et politique.