Dakar — Le médiateur de la République, Demba Kandji, a préconisé, mardi, des réflexions approfondies pour une réglementation du foncier au Sénégal.
"La préoccupation majeure du Sénégal, c'est la terre. Où habiter ? Où cultiver ? Donc, nous avons entrepris cette réflexion pour essayer, dans le cadre de nos pouvoirs de proposition et de suggestion, de ficeler des directives à confier à ceux qui décident", a-t-il déclaré.
Demba Kandji s'exprimait ainsi lors d'un atelier d'échanges sur le foncier, organisé par la Médiature de la République, en collaboration avec l'Association des anciens gouverneurs, des mouvements de la société civile, l'Association des chefs de villages et d'autres acteurs de la zone sylvopastorale.
Cette rencontre est initiée au regard "des plaintes qui sont plus ou moins récurrentes par rapport aux aliénations de sols en milieu rural dont les paysans se plaignent et pour lesquelles le médiateur est saisi par des élus locaux et agents de l'administration", a-t-il expliqué, insistant sur "la nécessité de protéger le foncier rural."
Selon lui, les réflexions entamées devront permettre de "proposer des solutions à l'autorité sur le foncier", notamment à "l'intérieur du pays", où on assiste à "une décomposition de la configuration sociale de l'habitat.
A l'en croire, la problématique de la Corniche Ouest de Dakar "n'est qu'une petite bande par rapport à ce qui est en train de se passer dans le pays".
Pour Babacar Diop, point focal foncier du Cadre national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) et du Cadre de réflexion sur le foncier au Sénégal, "il nous faut aller vers une réforme foncière consensuelle, participative et inclusive."
Pour ce faire, il invite les autorités compétentes à "écouter la position des communautés locales au niveau du foncier, les agrobusiness qui occupent nos terres et tous les autres acteurs pour éviter ces différents conflits fonciers."