Dakar — Le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Ibrahima Sy, a plaidé mardi en faveur d'une augmentation du budget affecté à ce département ministériel pour relever les défis du secteur.
"Je profite de cette occasion pour plaider une augmentation du budget du ministère de la Santé et de l'Action sociale, qui tourne autour de 6 ou 7% [du PIB], alors que dans l'espace UEMOA ou la CEDEAO, il doit être à 15%", a-t-il déclaré.
Ibrahima Sy intervenait lors de la Revue annuelle conjointe du Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS), à laquelle a pris part le ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr.
"J'interpelle le ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération, pour qu'au niveau de notre gouvernement on puisse augmenter significativement le budget", a-t-il lancé.
Il a expliqué que son département ministériel a énormément de besoins à couvrir dans le secteur, des besoins déclinés lors de cette RAC.
Le ministre a rappelé que les États membres de l'Union africaine s'étaient réunis à Abuja, au Nigeria, en avril 2001, où ils se sont engagés à allouer 15 % de leur budget à la santé.
Cette initiative a été prise pour faire face aux défis sanitaires urgents de l'époque, tels que le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose. Il s'agit de l'engagement d'Abuja.
En réponse à une interpellation de son collègue, le ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a souligné qu' il "est important d'investir dans ce secteur".
"Le capital humain est très important, la santé, l'éducation, la jeunesse, et les femmes et il nous faut investir dans le capital humain", a-t-il insisté, relevant qu"on est en mesure d'augmenter la productivité et la croissance", grâce à ce capital humain
"Nous avons un leadership qui accorde beaucoup d'importance au capital humain et qui a l'intention d'allouer des finances publiques, d'élargir l'assiette fiscale (...)", a fait valoir M. Sarr. Il expliqué qu"il s'agit pour nous Sénégalais d'investir dans le capital humain par nous-mêmes", "les bailleurs venant en complément"
"Il va falloir par nos propres efforts améliorer nos capacités. Et si nous avons des mécanismes d'auto-financement améliorés, nous serons en mesure d'atteindre nos objectifs escomptés", a-t-il encore soutenu.
Seuls six pays africains consacrent au moins 15% de leur budget annuel au secteur de la santé.