Dakar — Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS), le docteur Habib Ndiaye, a déclaré, mardi, à Dakar, que la rétention d'informations portant sur les données sanitaires et sociales affecte la mobilisation efficiente des financements dans le secteur de la santé.
" La rétention des informations qui persiste réduit l'exhaustivité et la qualité des données sanitaires et sociales de routine pour la période 2022-2023 et rend complexe les procédures de mobilisation des financements de certains partenaires", a-t-il déclaré.
Il s'exprimait au cours de la présentation du premier programme d'évaluation de la Revue annuelle conjointe (RAC) du Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS), en présence de ministre de la Santé et de l'Action sociale, Dr Ibrahima Sy et de son collègue de l'Economie, du Plan et de Coopération, Abdourahmane Sarr.
Selon lui, "le taux d'investissement dans la santé, qui stagne depuis cinq ans à cause de la rétention d'informations sanitaires, se situe à 64%."
En d'autres termes, a-t-il ajouté, "de 2021 à nos jours, il n'y a pas eu d'avancée dans l'exécution du budget, avec un écart négatif de 12% du taux".
Le docteur Ndiaye a en outre pointé du doigt le manque de formation des nouveaux agents pour la maitrise des programmes prioritaires de santé, appelant à la poursuite des efforts pour assurer un maillage équitable du territoire national".
"Malgré les nombreux efforts consentis par les pouvoirs publics, l'insuffisance de ressources humaines qualifiées, particulièrement dans les zones d'accès dites difficiles, constitue une contrainte majeure pour le ministère", a-t-il souligné.
A titre d'exemple, il a indiqué que "le pays compte un médecin pour 10 000 habitants et une sage-femme pour 1 595 femmes en âge de procréer", alors que l'Organisation mondiale de la santé préconise 23 prestataires de soins pour 10 000 habitants et une sage-femme pour 300 femmes en âge de procréer".