Jour-J. Les 473 candidats qui ambitionnent de siéger à Tsimbazaza pour la prochaine législature ont, à partir d'aujourd'hui, 20 jours pour convaincre les électeurs, avant d'observer une journée de silence électoral le 28 mai, bien que le marathon ait déjà commencé depuis un bon moment avec une période de précampagne assez animée. En marge de l'ouverture officielle de la session parlementaire, à Tsimbazaza, hier, le Premier ministre Christian Ntsay a d'ailleurs invité tous les candidats au respect mutuel et à la retenue.
Rapport de force. Les enjeux de cette consultation ont, en réalité, exacerbé l'ambiance politique dans le pays à la sortie d'une élection présidentielle un peu particulière. Non seulement ces élections législatives devraient définir le rapport de force sur l'échiquier politique, mais détermineront également la stabilité du régime pour au moins les quatre années à venir. En effet, d'un côté l'opposition, toutes tendances confondues, veut faire de ces législatives le second tour de la dernière présidentielle. De l'autre côté, la plateforme pour la majorité présidentielle n'a qu'un seul objectif, « rafler plus de 120 sièges sur les 163 à pourvoir ».
Opération de charme. Seuls les candidats du pouvoir sont présents dans tous les districts, constituant des circonscriptions électorales. L'opposition n'a pu aligner que 84 candidats dont 68 pour la plateforme Firaisankina et 16 pour le Kolekitifa an'ny Malagasy. Tout au long de la période de précampagne, ces derniers ont dénoncé les différents agissements de leurs adversaires en pointant du doigt le non-respect de la loi et l'utilisation des prérogatives de la puissance publique. Quoi qu'il en soit, après une période de précampagne marquée par l'intensification des opérations de charme de la part des candidats, pour cette première journée de campagne, les spectacles sont déjà au rendez-vous. Dans le Ier Arrondissement, à Faratsiho, tout comme dans le district d'Avaradrano, les artistes sont déjà prêts à faire le show.