Le mardi 7 mai, la fondation Mashangao Lugunda a alerté sur les pratiques de certains agents des services de l'État qui ont érigé plusieurs barrières sur les axes routiers du territoire de Kongolo, exigeant de l'argent à chaque passage des usagers.
Mashangao Lugunda, président de ladite fondation, a expliqué lors d'un entretien accordé à Radio Okapi, que cette forme de tracasserie avait atteint des proportions alarmantes dans la région. Il a mentionné l'érection d'une barrière sur l'axe Nyunzu à Sayi, où les voyageurs doivent présenter un jeton et une carte d'électeur, en plus de s'acquitter d'une somme de cinq mille francs congolais, soit environ un dollar et demi.
Selon Mashangao Lugunda, ces frais sont prélevés par divers services de l'État, dont l'Agence nationale des renseignement (ANR), la police et la Direction générale des migrations (DGM). Une autre barrière a été signalée au niveau des trois ponts sur le même axe routier, où les agents de la DGM à Pangi effectuent des prélèvements sur tous les passagers empruntant cette voie.
Le président de la fondation Mashangao Lugunda a également exprimé son mécontentement face à la généralisation de ces pratiques de tracasserie, qui n'apportent aucun bénéfice au trésor public, sur tous les axes routiers du territoire de Kongolo.
Contacté au sujet de ces allégations, le ministre provincial de l'Intérieur du Tanganyika a reconnu qu'il avait déjà été informé de ces abus perpétrés par les services de l'État sur les routes de Kongolo.