Afrique de l'Ouest: CEDEAO - Bassirou Diomaye Faye s'engage à oeuvrer pour la préservation de l'héritage des pères fondateurs

Lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue ivoirien, le Président Bassirou Diomaye Faye a déclaré que le Sénégal et la Côte d'Ivoire ont un rôle important à jouer dans la consolidation des acquis en matière d'intégration. Il a d'emblée dit avoir reçu « des conseils avisés, des pistes de solutions » qui doivent être explorées pour qu'on puisse renforcer à nouveau l'union, l'unité dans les grands ensembles régionaux et sous-régionaux que nous avons en partage ». Et d'affirmer sa constante disponibilité à « oeuvrer avec (lui) pour le renforcement de l'espace commun, notamment pour ce qui est de l'Uemoa, de la Cedeao, même de l'Union africaine ».

Il a, à cet effet, tenu à rappeler que c'est lorsque ces grands ensembles sont renforcés que les perspectives aussi le sont. « Je suis persuadé que nous devons continuer d'agir dans la solidarité au sein de l'espace Cedeao, de faire les réformes nécessaires et d'oeuvrer à dissiper les incompréhensions qui ne peuvent manquer de subvenir », a-t-il notamment indiqué.

De l'avis du Président Faye, les ressources et la volonté politique étant réunies, cela devrait contribuer au renforcement de l'unité, de la cohésion et de la souveraineté de la Cedeao qui est, selon lui, un outil formidable d'intégration qui a tout le temps été cité en exemple. « Nous gagnerons à le préserver. Je sais votre engagement à aller dans ce sens-là. Parce qu'après tout, nous avons l'obligation de préserver l'héritage des pères fondateurs », a-t-il expliqué devant les journalistes.

Il a fait remarquer qu'au niveau sous-régional, les défis sont complexes et doivent conduire à mesurer la gravité des menaces réelles sur la déliquescence des Etats, de même que les risques de désintégration de l'union.

Pour lui, que les crises soient politiques, démocratiques ou économiques, elles restent des sources majeures d'instabilité, et même de déstabilisation et aussi le lot de terreau fertile à l'épanouissement d'extrémisme violent, de terrorisme qui sapent les efforts de développement des pays. Mais, « si nous mettons en synergie nos capacités comme je le souhaite, avec un niveau plus appréciable, il est sûr que nous pouvons également faire face à de nombreux défis y compris ceux qui sont liés au contexte des crises économiques mondiales que nous sommes en train de vivre », a-t-il renchéri, proposant à son homologue ivoirien de convoquer une nouvelle session de la grande commission mixte qui ne s'est pas réunie, depuis 2014.

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