La Côte d'Ivoire fait désormais partie des 10 premières économies africaines en se classant à la 9ème place devant la Tanzanie. Elle est le 3ème pays d'Afrique francophone derrière l'Algérie et le Maroc et 2ème pays d'Afrique de l'Ouest derrière le Nigéria, a annoncé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, au terme du Conseil des ministres, le 08 mai 2024 à Abidjan-Plateau.
Cette résilience de l'économie ivoirienne, a-t-il expliqué, est due essentiellement à sa diversification : « La croissance de notre économie est portée par le secteur secondaire avec un taux de croissance de 10% et par le secteur tertiaire avec un taux de croissance de 8% bien que nous demeurions le premier producteur mondial de cacao avec plus de 40% de part du marché et depuis 2015 premier producteur mondial de noix de cajou avec plus de 20% de la production mondiale ».
Selon le porte-parole du gouvernement, le Chef de l'État, Alassane Ouattara, s'est félicité de cette performance de l'économie ivoirienne qui, de son point de vue, reste exceptionnelle, vu que la plupart des pays qui figurent dans ce classement de top 10 des économies africaines ont leurs économies qui reposent sur les industries extractives, notamment le pétrole et les minerais : « À cela, il faut ajouter le fait que leur démographie soit plus importante que celle de la Côte d'Ivoire ».
Malgré cette performance saluée par le gouvernement ivoirien, les ménages ivoiriens font face aux effets des deux réajustements tarifaires consécutifs de l’électricités. Il s’agit d’une part de celui de juillet 2023 soit 11% de la population qui concernait les 15 A, plus à 10% et d’autre part, celui de janvier 2024 qui concerne 100% des clients à 10%. Aux effets collatéraux de ces réajustements, ajoutons les conséquences des opérations de déguerpissements d’envergure qui ont beaucoup touché les acteurs du secteur informel dans le District d’Abidjan. La grogne est réelle. A noter que 80% du tissu économique ivoirien repose sur le secteur informel.