La 7e conférence sur l'énergie s'ouvre ce jeudi 9 mai à Kolwezi dans la province du Lualaba. Selon son initiateur, l'opérateur économique Eric Monga, cette rencontre se veut un cadre de réflexion pour réduire le déficit énergétique en République démocratique du Congo, notamment en faisant recours aux énergies renouvelables.
Au cours de cette conférence, les experts vont réfléchir sur les modalités à mettre en place pour « canaliser cet effort de fournir l'énergie aux populations congolaises » pour que le pays devienne indépendant du point de vue énergétique.
« Pour l'instant, les efforts de l'accès à l'énergie pour la population, l'économie ainsi que l'Etat est quand même faible pour la RDC et ce, à côté de plus grandes réserves qui puissent exister tant en renouvelables qu'en non renouvelables et aussi par rapport à la transition énergétique », regrette Eric Monga.
Les participants vont aussi réfléchir sur la transition énergétique.
« Nous voulons nous mettre tous ensemble encore pour voir ce qu'il faut enclencher pour avoir cette flamme afin que l'accès à l'énergie puisse être amélioré. Il y a d'une part la population qui veut cette énergie et d'autre part les opérateurs qui veulent investir dans ce secteur et l'Etat qui doit aussi faire sa part de travail. Et au bout de ces réflexions, on veut donner encore d'autres recommandations à l'Etat, aux opérateurs économiques mais aussi à la population », a ajouté Eric Monga.
Il fait aussi remarquer que depuis quasiment plus de quarante ans, on accroit moins de 10 mégawatts par année. Ce qui est insignifiant pour un pays comme la RDC qui a des besoins urgents.
La 7ème édition de la Conférence nationale sur l'énergie en République Démocratique du Congo, organisée par la Fédération des entreprises du Congo et DRC NRJ, se tiendra du 9 au 11 mai à Kolwezi.
Cette édition met l'accent sur plusieurs thématiques essentielles pour le secteur énergétique en RDC, notamment :
Nouvelles capacités énergétiques dans le pays,
Régulation du secteur énergétique,
Développement énergétique en Afrique,
Contrats d'achat d'énergie.
En plus de ces sujets, la conférence abordera également des questions liées à la transition énergétique, aux batteries au lithium et aux contraintes environnementales.
Des experts animeront les sessions et un débat ministériel clôturera les réflexions, avec des recommandations adressées aux parties prenantes telles que le Gouvernement, les investisseurs et les consommateurs.
En outre, des visites sont prévues au barrage hydroélectrique de Busanga ainsi qu'à la station solaire de Lumbwe.
Evaluer les besoins énergétiques
Ces assises visent à dresser un état des lieux du secteur énergétique et à évaluer les besoins actuels et futurs des consommateurs notamment les mines, les industries ainsi que les ménages.
Une occasion pour toutes ces structures d'échanger sur la problématique d'électricité en RDC.
Le secteur privé est capital pour le développement énergétique en RDC. Mais les opérateurs économiques regrettent que la loi relative à la libéralisation du secteur de l'électricité reste encore théorique.
L'Assemblée nationale a voté en 2013, la loi libéralisant le secteur de l'électricité, faisant ainsi perdre à la Société nationale d'électricité (SNEL) le monopole de production et de commercialisation de l'énergie électrique en RDC. Selon les députés, l'objectif était d'améliorer, grâce à la concurrence, la qualité du service de desserte en électricité dans le pays.
Depuis le vote de cette loi, on assiste sur le terrain à l'engagement accru des opérateurs du secteur privé dans le domaine de l'énergie.