Mbour — Plusieurs femmes syndicalistes ont plaidé, mardi, pour la ratification de la convention C190 sur la violence et le harcèlement en milieu de travail, de l'organisation internationale du travail (OIT), a constaté l'APS.
"Le constat est que nous les femmes, nous subissons plus, raison pour laquelle nous avons porté le plaidoyer. Parce que nous pensons qu'il est temps que la convention C190 soit ratifiée", a souligné Yaye Khady Dia Samba, secrétaire générale nationale du Syndicat des agents de l'administration publique et parapublique, affilié à la CNTS.
Elle participait à un atelier de renforcement de capacités des femmes des centrales syndicales sur les techniques du dialogue social et de la négociation collective, dans le cadre du Plan national de renforcement du dialogue social (PNRDS).
"Nous réclamons l'égalité des chances si les compétences sont égales. A responsabilité égales, rémunérations égales", a-t-elle ajouté, précisant que cette pratique tarde toujours à être matérialisée.
Le ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les Institutions, Yankhoba Diémé, a rassuré que "le travail est en train d'être fait".
Selon lui, ces sujets seront abordés dans le cadre du dialogue social et de la revue du Code du travail, afin d'épouser les orientations des nouvelles autorités.
L'officiel estime qu'en raison du caractère "systémique" du problème, il doit être traité en partant de l'employeur jusqu'au gouvernement, en passant par l'employé et le syndicat .
Déplorant l"'absence de dialogue franc" entre les différents acteurs, Mme Dia estime que "l'accès des femmes aux instances est une bataille interne que doivent mener les femmes syndicalistes au sein des centrales syndicales".
Cela permettra, a-t-elle dit, de réajuster l'arsenal juridique et d'éviter le maximum de conflits" dans les lieux de travail.
Yankhoba Diémé a assuré dans ce sens que les nouvelles autorités prendront toutes leurs responsabilités pour relever le défi.