Étant à une victoire d'une qualification au moins pour la Coupe du Monde de la catégorie B, les joueuses de rugby doivent vaincre les Camerounaises cet après-midi.
Ça passe ou ça casse. Les Ladies Makis de Madagascar ont leur destin en main, ce jour, en affrontant les Camerounaises à partir de 15 heures, au stade Makis d'Andohatapenaka, dans le cadre de l'Africa Women's Cup, deuxième journée.
Dans un match quadrangulaire opposant l'Afrique du Sud, le Kenya, le Cameroun et le pays hôte, Madagascar, l'enjeu est de taille pour ce dernier. Les Ladies Makis qui visent une qualification mondiale, pour la première fois, dans l'histoire du rugby à XV malgache, sont dans l'obligation de battre le Cameroun pour éviter les mauvaises surprises de la dernière journée contre le super favori du tournoi, l'Afrique du Sud.
Totalisant cinq points (+7) avec la victoire contre les Kényanes samedi, mais se positionnant en deuxième place derrière les Sud-Africaines avec leurs cinq points avantagés par leur « goal average » de +55, les Ladies Makis de Madagascar sont en bonne place pour décrocher le ticket mondial, au moins dans la catégorie B.
« Avec les cinq points que nous avons déjà gagnés samedi, nous sommes en bonne place pour chercher l'une des deux places pour la Coupe du Monde de 2025 en Angleterre. Pour être tranquille, il faut battre le Cameroun avec des gros points d'écart », confie Antsoniandro Andrianorosoa, directeur technique national de Malagasy Rugby.
Sans retenue
Et le DTN de continuer: « Il ne faut pas s'endormir sur ses lauriers car deux de nos adversaires sont des pays anglophones, l'Afrique du Sud et le Kenya. Il peut y avoir une entente entre les deux pays sous le terme habituel appelé « thank you » : les deux adversaires font une entente en s'affrontant, une mascarade par laquelle l'une des deux équipes laisse l'autre gagner le match afin de pénaliser l'adversaire direct. Pour éviter ce cas de figure, il faut battre le Cameroun de manière nette et claire», confie-t-il.
Alain Randriamihaja, head coach de l'équipe nationale, s'explique : « En tant que compétiteur, nous n'avons aucun calcul à faire. Nous allons nous battre sans retenue. Pour être sûr d'atteindre notre objectif, battre le Cameroun est un passage obligé et ce, avec le plus d'écart possible sur le score. Nous avons constaté que le Cameroun aime le contact physique avec le gros gabarit de ses joueuses. Il faut éviter le contact physique pour limiter les risques de blessure ».
Sur le match du Cameroun contre l'Afrique du Sud, samedi, les Camerounaises ne sont pas à sous-estimer car durant les treize premières minutes de leur rencontre, elles ont réussi à contrer toutes les attaques sud-africaines.
« Les Camerounaises sont lourdes et lentes, mais elles ne reculent pas. Elles adorent le contact physique. Notre style est de maintenir notre identité de jeu (intelligence et rapidité) tout en renforçant notre défense contre les phases de mêlée et la cocotte », termine le DTN de Malagasy Rugby.