Au Togo, la colère des opposants et les organisations de la société civile ne retombe pas après la promulgation de la Constitution. Le mouvement Touche pas à ma Constitution ne l'accepte pas malgré sa promulgation, et appelle les autorités à une transition.
Votée le 19 avril en deuxième lecture à l'Assemblée nationale, le texte de la Constitution du Togo a été promulgué le 6 mai dernier par le président de la République, Faure Gnassingbé, malgré la controverse. Le mouvement « Touche pas à ma Constitution » ne l'accepte pas malgré sa promulgation, et appelle les autorités à une transition.
En conférence de presse, ce mercredi, Nathaniel Olympio, le porte-parole du mouvement, a réaffirmé que la transition est la seule issue à laquelle ils doivent parvenir. Des propos recueillis par notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dogbé. « Le temps est venu de refonder les institutions de la République. Oui, il est interdit de manifester. C'est un régime à qui on a tout permis, absolument tout. Alors aujourd'hui, il se permet ce à quoi personne n'avait jamais pensé : changer une Constitution sans tenir compte de l'avis des citoyens du pays. Nous devons changer les choses dans notre pays.
Nous devons refonder les institutions de notre pays. Et la seule option qui s'impose à nous, qui s'impose au pouvoir également, c'est d'avoir la sagesse d'ouvrir la voie à une transition. Aujourd'hui, je pense que l'histoire de la Constitution qui a été changée, qui vient se greffer sur une élection calamiteuse, tout le monde a compris qu'au Togo, il ne faut pas compter sur les élections pour changer quoi que ce soit. C'est pourquoi nous devons aujourd'hui nous engager avec force et détermination pour aller vers la transition. La transition est le salut auquel on doit s'accrocher. »
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