Tunisie: La famille médiatique en deuil - Le journaliste Ali Jridi n'est plus

La famille médiatique s'est réveillée hier dans la consternation en apprenant l'affligeante nouvelle de la disparition d'Ali Jridi, ancien journaliste à la Radio tunisienne.

Dans un article autobiographique, Ali Jridi décrit ainsi ses débuts avec le journalisme : «Enfant, j'étais déjà obnubilé par la radio que j'écoutais chaque matin sur le chemin de l'école à travers la voix de Najoua Ikram dans sa matinale, "Sbah el khair", dont j'ai appris par la suite qu'elle était produite par le grand journaliste Taoufik Boughdir

Et voilà qu'à l'âge de 15 ans, je suis devenu un auditeur assidu et régulier de l'émission policière "Ikhtaber Dhakaek" jusqu'à ce qu'un jour en 1971, je sois convoqué pour un test de voix à Radio Sfax dont le directeur, Kacem Messeddi, m'avait sélectionné parmi les plus belles voix et de devenir présentateur des infos en dialecte tunisien...Je ne sais pas comment j'ai eu le courage d'abandonner mon métier d'enseignant pour me consacrer au métier de journaliste dans différents médias jusqu'au jour où j'ai finalement intégré la Radio tunisienne et côtoyé de près des collègues que je rêvais de rencontrer. J'ai exercé au sein de la radio dans différents services comme présentateur, journaliste à la revue de la radio, producteur, coordinateur.

Plusieurs années après de mon départ à la retraite, j'ai eu de nouveau le plaisir de retrouver les coulisses de la radio à travers l'émission «la radio par le passé» (La radio zamen) et d'écouter de nouveau la voix de Hammouda Maali, Ezzeddine Brika, Dalenda Abdou, Khaled Tlatli, Abdelaziz Aroui et Mokhtar Hchicha». Mais le parcours d'Ali Jridi est beaucoup plus dense et plus riche. Connaissant son sens de l'humilité et son extrême modestie, l'homme ne voulait pas étaler ses références et son répertoire. Avec son décès, les journalistes tunisiens ont perdu un grand confrère, un ami et un frère ainsi qu'un homme au coeur d'artichaut.

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Ils se rappelleront tous son éducation, sa grande culture, son altruisme, sa bonté, son courage et son patriotisme qui ne lui permettaient pas d'agir autrement que selon ce que lui commandaient ces valeurs intrinsèques qu'il véhiculait depuis sa prime jeunesse.

La douceur de ses moeurs, sa beauté, sa générosité, sa libéralité, son indulgence et son humanité, sa noblesse d'âme et son authenticité, sa patience et sa ténacité, formaient les traits de son caractère.

En le côtoyant de près, on découvre sa fierté et modestie, sa dureté et son aménité, sa hardiesse et sa prudence, son audace et sa discrétion, son esprit d'initiative, sa passivité et son attentisme. On ne saura lequel de ces traits de caractères choisir comme prioritaire pour décrire sa personnalité.

Hier, ses collègues et amis ont consulté leurs coeurs pour rivaliser par leurs faire-part tout ce qui intéresse la mémoire de feu Ali Jridi, ce cher et précieux disparu, et feront paraître au grand jour les rares qualités, les talents supérieurs qu'il avait tenus cachés pendant sa vie sous le voile de la modestie.

Que Dieu le Tout-Puissant l'accueille dans Son Paradis et l'entoure de Sa grande Miséricorde. Repose en paix Sid Ali !

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