Faire la part belle aux entreprises locales engagées dans la transformation de la noix de cajou. C'est l'objectif qui sous-tend la décision de suspension de l'exportation de cette matière première agricole.
Le ministre de la Communication et des Médias, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, l'a dit lors de la conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres du 8 mai 2024.
Amadou Coulibaly a expliqué la volonté du gouvernement de tenir l'engagement pris devant les opérateurs économiques nationaux présents sur le segment de la transformation des matières premières.
« Si nous permettons l'exportation des noix, les entreprises locales engagées dans la transformation pourraient ne pas avoir de matière première à transformer. Nous protégeons donc notre marché. Si nous arrivons à transformer les 100 % de notre production en tant que premier producteur, il y a beaucoup de chances que nous soyons premier transformateur également. »
« Notre pays a décidé de transformer ses matières premières. Nous sommes premier producteur et troisième transformateur de noix de cajou dans le monde. Avec quelques efforts, nous pouvons conquérir la première place. Surtout que la volonté du Chef de l'État est de transformer de manière profonde notre économie par son industrialisation », a-t-il déclaré également.
Pour rappel, la production nationale commercialisée est de 1 225 935 tonnes contre 1 028 172 tonnes en 2022, soit une hausse de 19%. C'est également un important bond effectué depuis 2012 où la production était d'environ 32 000 tonnes.