Congo-Brazzaville: Conflits d'intérêts - Les hautes personnalités se sont pliées à l'exigence de la loi

Les présidents du Sénat, Pierre Ngolo, et de l'Assemblée nationale, Isidore Mvouba; le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso; le directeur de cabinet du président de la République, Florent Ntsiba; ont, chacun à son tour, déclaré des conflits d'intérêts en soulignant l'importance de se plier à l'exercice.

Au siège de la Haute autorité de lutte contre la corruption (Halc), la déclaration des conflits d'intérêts se résume au dépôt du dossier par le déclarant, sa vérification et sa signature. Puis, un dialogue en une question et une réponse. « Monsieur, certifiez-vous sur l'honneur que les informations que vous venez de communiquer dans la présente déclaration sont exactes et complètes ? », demande le président de la Halc, Emmanuel Ollita Ondongo. « Je le certifie », répond le déclarant.

C'est à cet exercice que se soumettent toutes les personnes investies d'une mission de service public depuis le 16 avril, au siège de la Halc. Parmi elles, les présidents du Sénat, Pierre Ngolo; et de l'Assemblée nationale, Isidore Mvouba; le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso; le directeur de cabinet du président de la République, Florent Ntisba.

Ils ont déclaré...

Pierre Ngolo : « Nous avons de façon de prompte donner réponse à l'invitation qui avait été formulée par la Haute autorité de lutte contre la corruption, parce que nous comprenons l'importance de l'opération de déclaration des conflits d'intérêts. Nous aussi, en tant que sénateurs, participons au contrôle. Nous saluons cette initiative qui participe du procès de promotion de la bonne gouvernance, de la transparence. Il faut dire que pas à pas le Congo marche vers la construction, la consolidation de la démocratie », a indiqué le président du Sénat après avoir procédé à la déclaration des conflits d'intérêts, accompagné des sénateurs.

%

Isidore Mvouba : « C'est le coeur léger que je viens de passer cet examen, dans le cadre de la lutte contre les antivaleurs. Il s'agit là d'une opération qui concourt à l'amélioration de la gouvernance dans notre pays », a déclaré le président de l'Assemblée nationale.

Anatole Collinet Makosso : « Nous sommes venus accomplir un acte de bonnes moeurs politiques, de déontologie gouvernementale. C'est une obligation morale. Cet exercice concourt à la moralisation de la vie publique, l'assainissement des moeurs politiques ; économiques et financières », a fait savoir le Premier ministre. Il a en appelé les personnes investies d'une mission de service publique de s'y conformer afin de se mettre à l'abri de tout risque de conflit d'intérêts réel, potentiel ou apparent.

Florent Ntsiba : « C'est la transparence. C'est la démocratie. La déclaration des conflits d'intérêts est un devoir à accomplir en toute responsabilité citoyenne. La loi est dure mais c'est la loi », selon le directeur de cabinet du président de la République.

Il convient de souligner que les responsables des institutions ici évoquées ne sont pas venus seuls se soumettre à l'opération de déclaration des conflits d'intérêts. Ils étaient accompagnés de plusieurs membres de leurs institutions respectives. Ladite opération se fera en deux phases. La première qui devrait prendre fin le 30 avril dernier a finalement été prolongée pour permettre à ceux qui, par saturation d'agenda, n'ont pas pu se présenter à la Halc de se rattraper. La seconde phase sera organisée dans le même but : permettre aux retardataires de s'y conformer.

En rappel, un conflit d'intérêts peut être défini comme une situation d'interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés de nature à influencer l'exercice indépendant, impartial et objectif d'une fonction.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.