Cameroun: L'Elecam, organisme de gestion des élections, sous le feu des critiques

Au Cameroun, Elecam, l'organisme chargé de l'organisation, de la gestion et de la supervision de l'ensemble des processus électoraux dans le pays est sous le feu des critiques d'une partie de l'opposition et de la société civile. Alors que la présidentielle est prévue l'an prochain (2025) les dirigeants de Elecam sont soupçonnés d'entraver les inscriptions en cours sur les listes électorales, au point où l'opposant Maurice Kamto le président du MRC a récemment appelé à la démission de tout le directoire de cet organisme, principalement son directeur général, Erick Essoussé.

Erick Essoussé, le directeur général des élections à Elections Cameroon, Elecam, l'affirme , il ne démissionnera pas : « Maurice Kamto est un acteur du processus électoral et, quand il vient dans nos bureaux, on le reçoit gentiment. Pour ce débat, s'il a des préoccupations, qu'il vienne et qu'on parle... je lui renvoie la réponse , je ne démissionne pas ».

L'un des reproches fait à Elecam par Maurice Kamto, c'est la non publication des listes électorales au Cameroun.

C'est un faux débat soutient Elecam. Les listes seraient bien disponibles et affichées par commune sur l'ensemble du territoire national. « Le fichier d'abord est rendu public, assure Erick Essoussé... On l'a publié dans les communes et donc c'est l'association de ces publications qui fait la liste nationale. Cette liste est disponible le 30 décembre de chaque année et c'est ce que nous faisons depuis toujours

A 15 mois de l'élection présidentielle, le fichier électoral est estimé à 7 millions et demi d'électeurs. Ce chiffre n'est-il pas modeste comparé à la population du pays estimée à 30 millions d'habitants ?

Pour Elecam, le défi ce n'est pas nécessairement le nombre d'inscrits. « Le chiffre est bon puisque l'inscription n'est pas obligatoire, reprend Erick Essoussé. Chaque Camerounais âgé de 20 ans révolus doit s'inscrire, mais il n'y a aucune contrainte pour qu'il vienne s'inscrire. Nous voulons inscrire ceux qui veulent s'inscrire et ceux qui vont venir voter. Pas qu'on ait un fichier qui est gonflé et que le jour du vote il y a plein d'abstention souvent jusqu'à 30 ou 40 %. Ce qui n'est pas bon »

Des réponses qui ne satisfont pas encore bien des acteurs du processus électoral, qui continuent d'entretenir une certaine suspicion sur le travail d' Elecam, et ce à un peu plus d'un an de la prochaine élection présidentielle.

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