Au Sénégal, les nouvelles autorités s'attaquent au secteur de la pêche, qui fait vivre de très nombreux Sénégalais mais souffre d'une baisse de la ressource halieutique. Après la publication de la liste des bateaux agréés à pêcher par le ministère de la Pêche lundi, le président Bassirou Diomaye Faye a demandé en conseil des ministres un audit du secteur et une évaluation des accords de pêche.
L'objectif est de protéger la pêche artisanale.. un secteur en crise qui fait vivre plus de 600 000 Sénégalais selon l'ONU. L'une des promesses de campagne du nouveau président était justement de se pencher sur l'emploi des jeunes, de plus en plus tentés par l'émigration clandestine.
Le président a donc demandé à son gouvernement l'audit du pavillon sénégalais, visé par des soupçons de prête-noms, insistant sur « l'impératif de renforcer les dispositifs de lutte contre les activités de pêche illicites ». Cela va dans le sens de plusieurs autres audits qu'il a demandé ces dernières semaines, comme sur les constructions sur le littoral.
Il demande également l'évaluation des accords et licences de pêche en vigueur dans le pays ainsi qu'une révision du code de la pêche maritime.
Le Sénégal a plusieurs accords de pêche avec des partenaires étrangers, par exemple avec l'Union européenne depuis 1979. L'UE verse au Sénégal 3 millions d'euros par an en échange du droit à pêcher 10 000 tonnes de poisson. Cet accord expire en novembre et pourrait donc être renégocié.Enfin, Bassirou Diomaye Faye demande à son Premier ministre Ousmane Sonko de mettre en place un programme d'urgence de relance de la pêche artisanale et de développement de la pêche industrielle.