Ile Maurice: Le ministère du Travail enquête sur la situation des travailleurs étrangers

La situation des travailleurs étrangers employés l'hippodrome de Petit-Gamin a été évoquée dans nos éditions d'avril et au début de ce mois. Après l'alerte lancée par le syndicaliste Fayzal Ally Beegun, l'avocat Rama Valayden a également attiré l'attention sur le traitement réservé à deux Sri-lankais. Face à cette situation, le ministère du Travail a ouvert une enquête et des agents se sont rendus sur les lieux lundi.

Beaucoup se demandent si les travailleurs, en particulier les étrangers, exerçant à l'hippodrome de Petit-Gamin ont permis de travail en règle, surtout après les dénonciations de Me Rama Valayden. Selon la cellule de communication de Global Equestrian Ltd, les travailleurs détiennent un permis de travail valide. De plus, ils perçoivent un salaire de Rs 30 000, et bénéficient d'un logement, d'un accès au wifi et même d'un transport pour se déplacer. Face aux allégations de mauvais traitements, les agents du ministère du Travail se sont rendus sur place lundi. Là, ils ont rencontré de jeunes responsables qui ont exposé les conditions de vie des travailleurs.

Lors de la visite, les officiers ont eu l'occasion de rencontrer une quinzaine d'Indiens, deux Sri-lankais et moins d'une dizaine de Malgaches. Les travailleurs ont expliqué qu'ils rencontrent des problèmes avec certains Sri-lankais, notamment en raison de leur consommation d'alcool et de leur propension à chercher la bagarre. Les officiers ont également vérifié leurs documents. Les travailleurs ont produit leur passeport, dont ils conservent une copie sur leur téléphone portable. Interrogés sur la manière dont ils sont arrivés à Maurice, certains ont expliqué être venus avec un visa touriste et qu'ils se retrouvent donc en situation irrégulière pour travailler. En revanche, d'autres ont mentionné qu'ils touchent un salaire de Rs 30 000. Il convient de noter que si une entreprise envisage de recruter des travailleurs étrangers et de les rémunérer avec un salaire de base de Rs 30 000, elle peut faire appel à l'Economic Development Board pour obtenir des permis de travail.

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En ce qui concerne leurs conditions de vie, les fonctionnaires ont constaté que leur dortoir est sécurisé et équipé de toutes les commodités nécessaires, y compris des ventilateurs et des climatiseurs. Cependant, le ministère du Travail envisage d'approfondir son enquête, notamment en ce qui concerne les contrats de travail.

De son côté, le syndicaliste Fayzal Ally Beegun souligne qu'il faudra généralement renforcer certaines lois, surtout lorsqu'il s'agit de maltraitance envers des êtres humains. Il souligne que les travailleurs mauriciens ne restent généralement pas silencieux face à ce type de comportement. Mais qu'en est-il des étrangers ? Ces derniers pourraient craindre d'être déportés, mais en attendant, ces histoires ternissent l'image du pays sur le plan international. Il demande donc que, avant d'expulser les travailleurs étrangers, les magistrats leur accordent un peu de temps pour leur donner la chance de s'expliquer et de raconter ce qu'ils ont vécu pendant leur séjour.

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