La 16e édition de l'US-Africa Business Summit s'est déroulée du 6 au 9 mai 2024 à Dallas. Une délégation de la Mauritanie, menée par son Premier ministre et son ministre des Énergies, a fait le déplacement au Texas. L'occasion, notamment, de rassurer les investisseurs sur le projet d'exploitation du gaz naturel extrait à la frontière entre les eaux territoriales mauritanienne et sénégalaise appelé Grand tortue Ahmeyim (GTA).
Cette semaine, une délégation mauritanienne menée par le Premier ministre et son ministre des Énergies a fait le déplacement au Texas. D'abord à Houston, la capitale de l'énergie, pour l'ouverture du « Salon des technologies d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures offshore » (OTC), puis à Dallas pour présenter les atouts de la Mauritanie lors du 16e Sommet économique États-Unis-Afrique qui se tenait en même temps.
Les investisseurs voulaient en savoir plus sur les retards d'exploitation du gaz naturel extrait à la frontière des eaux territoriales mauritanienne et sénégalaise avec le projet GTA (Grand tortue Ahmeyim) mais aussi sur les possibilités futures...
Depuis 2013 et la découverte de réserves de gaz au large des côtes, le projet GTA, mené par BP, a connu des hauts et des bas. Mais les mégastructures d'exploitation sont maintenant en place et la production devrait bientôt commencer.
Sili Ahmed Abeidna est le directeur général de l'entreprise mauritanienne Sogeco qui gère la majorité de la logistique de GTA : « On va chercher maintenant des gisements à 3 000 mètres sous le niveau de la mer. Ce ne sont pas des premières découvertes qui étaient presque en surface, et cela demande des moyens nouveaux. Mais aussi les technologies n'ont pas suivi dans les délais demandés. Mais le projet GTA avance, je dirais, confortablement aujourd'hui, pour on espère, dans les meilleurs délais, avant la fin de l'année, lancer le premier gaz. »
Le projet représente 9 milliards de dollars partagés entre la Mauritanie et le Sénégal et devrait produire 2,3 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. Et d'autres explorations sont en cours, menées notamment pas des entreprises américaines.
« Certains travaillent déjà sur un mappage nouveau, dans d'autres zones et certains ont aujourd'hui déjà des permis, poursuit Sili Ahmed Abeidna. Et on attend de voir quand est-ce qu'ils auront des conclusions de leurs études pour lancer les premières opérations ».
Mais pour que ces exploitations soient menées à leur terme, il fallait venir à Dallas, siège de nombreuses banques américaines, pour rassurer les partenaires privés et montrer les capacités mauritaniennes d'accueillir les grandes entreprises américaines et favoriser leur installation.