La Banque centrale maintient ses taux pour contrôler l'inflation malgré des prévisions optimistes. Les exportations de produits clés comme la vanille et le cobalt ont diminué, mettant en évidence les défis économiques.
Prévisible. La décision du Comité monétaire de la Banque centrale du 7 mai l'a été. Celle de maintenir les taux de facilités permanentes à leur niveau actuel, soit 9,00 % pour le taux des facilités de dépôt et 11,00 % pour le taux des facilités de prêt marginal. Ces outils financiers ont été activés pour juguler l'envolée inflationniste. Mais les prévisions de ces derniers jours prêtent plutôt à l'optimisme. Le Fonds monétaire international, FMI, le revoit à la baisse à 7,8 % et l'Instat prédit un taux à 7,3 %. Même si le contexte international reste précaire et une éventuelle revue à la hausse des prix du carburant ne serait pas exclue par les négociations en cours avec le FMI.
Sur le plan financier toujours, la Banque centrale dans sa dernière Note de conjoncture économique, évolutions et perspectives, a souligné que « au premier trimestre de 2024, les réserves officielles de change se sont établies à 2 576,3 millions de dollars US, représentant 5,7 mois d'importation, contre 2 170,7 millions de dollars US pour la même période de 2023, l'équivalent de 4,3 mois d'importations ».
Ralentissement
Par contre, « sur les trois premiers mois de 2024, les exportations de biens ont enregistré un recul de 30,7 % par rapport à la même période de 2023. Cette variation s'est manifestée par la baisse des exportations des produits phares tels que la vanille, le girofle, le cobalt et les produits des entreprises franches. La valeur de la « vanille » exportée a fléchi de 63,5 % en raison de la baisse de 81,3 % du prix, même si la quantité a rebondi de 95,0 %. Les exportations de « nickel » ont ralenti de 64,0 %, suite aux baisses du volume exporté et du prix moyen, respectivement de 38,4 % et de 41,6 %.
Également, les exportations sous le régime de la « zone franche » ont diminué de 11,2 % à la suite des baisses du volume exporté de 9,5 % et du prix moyen de 1,8 %. Les recettes de « cobalt » se sont contractées de 24,0 %, en raison de la dégradation du prix moyen de 29,5 %, malgré la hausse du volume expédié de 7,9 %. Les exportations de « girofle » ont diminué de 9,0 %, expliquée par la réduction du volume de 8,0 %, et celle du prix de 1,2 % ».
