Dans les divers camps disséminés dans et autour de la ville de Goma (Nord-Kivu), des familles de déplacés ont jugé, mardi 7 mai, insuffisants les 36 000 FC (13 USD) leur alloués mensuellement pour subvenir à leurs besoins alimentaires de base. Elles ont fait cette réclamation en marge de la visite du Directeur exécutif adjoint, en charge des actions humanitaires de l'UNICEF, dans les sites de Lushagala et Bulengo, dans la partie Ouest de la ville de Goma.
A cette occasion, ces personnes déplacées ont plaidé pour une amélioration de leur ration alimentaire.
Installés notamment dans les camps de Lushagala et Bulengo, ces déplacés venant des territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo indiquent que la nourriture actuellement fournie ne correspond pas à leurs habitudes alimentaires. De plus, ils rapportent que la distribution de vivres semble avoir cessé depuis environ deux mois.
Avant le conflit, ces déplacés étaient autrefois autonomes dans leurs villages. Ils y cultivaient et se nourrissaient de produits locaux tels que les pommes de terre, les haricots, la viande et le poisson. Vivant aujourd'hui dans des camps, le recours à l'aide humanitaire est devenu une nécessité pour assurer la survie de ces personnes déplacées. Actuellement, chaque déplacé reçoit une ration mensuelle de douze kilos de vivres, comprenant notamment de la farine de froment, une nouveauté pour beaucoup d'entre eux. Cette farine, une fois reçue, est souvent revendue à bas prix pour obtenir des fonds permettant l'achat de denrées alimentaires plus adaptées à leurs habitudes alimentaires.
Cependant, malgré ces distributions, le montant alloué par ménage, soit 36 000 francs congolais par mois, équivaut à une ration journalière de seulement 1 200 francs.