Alors qu'une opération militaire bat son plein depuis des jours dans le district d'Anjozorobe, trois femmes viennent d'être enlevées. Un poursuivant aurait été tué.
Des ravisseurs et les Forces de défense et de sécurité jouent au chat et à la souris dans le district d'Anjozorobe. Un nouveau rapt a été commis au cours de la nuit de mardi à mercredi. Trois femmes ont été kidnappées chez une famille, à Ambohitsobe, de la commune rurale de Beronono.
Un membre du fokonolona a été exécuté par les criminels en les pourchassant. Cette information a été révélée par un civil et confirmée par la gendarmerie, lors d'une conversation téléphonique.
« L'enlèvement a eu lieu. Nous sommes tous en pleine poursuite. Trois femmes ont été prises en otage. J'ignore le cas du poursuivant. Chacun de nous a son secteur. En ce moment, nous nous trouvons déjà sur l'autre rive de la Betsiboka. C'est pour cette raison que je ne sais pas ce qui se passe dans les autres zones », répond un sous-officier supérieur.
D'après lui, la filature continue et aucune arrestation n'est encore intervenue. Les scélérats disposeraient d'armes de guerre avec lesquelles ils ont intimidé les villageois cette nuit-là.
Soupçonnées
Les circonstances de ce nouvel acte et celles des deux précédents se présentent quasiment pareilles. La nuit du 24 mars, des assaillants avaient abattu deux habitants de Foroanarina-Ambohimamory, dans la commune d'Anjozorobe, puis capturé et emmené avec eux trois personnes. Ces prisonnières ont récemment retrouvé la liberté.
Puis la nuit du 15 avril, un enseignant, sa belle-soeur et une fille de 13 ans ont été ravis par une bande équipée de kalachnikov et de Mas 36. Une commerçante ambulante et le père de l'adolescente ont été tués. Les dahalo détiennent jusqu'à présent les trois innocents et exigent de leurs familles une rançon de quatre-vingt-dix millions d'ariary.
« Nous avons appris que le maire de [...] figure parmi les personnes soupçonnées dans ces histoires de kidnapping. Il a été convoqué pour enquête. Deux autres maires (ndlr : dans le district d'Anjozorobe) sont déjà écroués à Tsiafahy », assène une source civile.
Le nombre de suspects interpellés, composés d'élus, de simples citoyens et de militaires, dans le cadre de l'opération menée à Anjozorobe et à Ankazobe, dépasse le chiffre vingt.
