Madagascar: Babaïque - Concert et nostalgie au Centre culturel Troupe de Choc

Ses aficionados étaient aux anges lors de son show qui s'est tenu à l'Alliance Francaise d'Antsiranana, le 23 février dernier. Apparemment, il n'a pas changé. Égal à lui-même, Babaïque a tenu sa promesse en interprétant avec énergie ses tubes comme « Sarine », « Ateranarô Ambanja »...

Le 1er juin prochain sera une autre date à encadrer sur le calendrier. Le monstre sacré du

« blues malagasy », caressera à nouveau les oreilles de ses fans au centre kolotsaiñy Troupe de Choc Antsiranana.

Lyriciste de la pointe de la Grande île. Icône de la musique tavaratra, Babaïque n'a jamais tourné le dos à la DIANA, cette région qui a toujours été fière de lui. En retour, le fils du terroir dédie chaque mélodie à la source de son inspiration. Par ailleurs, le showcase en juin est la preuve que le parolier de Sambirano n'a jamais quitté la scène musicale. Au contraire, il s'est fait auréoler par ses inconditionnels, « Car ses chansons sont des péans ». C'est la raison pour laquelle les benjamins lui adressent un grand signe d'allégeance. Sans conteste, Jean David Baba n'est pas dans le club de la musique alimentaire pour « vite vendre » afin de se remplir le ventre...

Concert sur un lieu de mémoire. En ce qui concerne le centre kolotsaiñy Troupe de Choc, ce lieu chargé d'histoire surtout pour les générations 70-80, est le berceau de la culture urbaine de la ville du Pain de sucre. Passage obligé pour les artistes en herbe de toutes les disciplines durant les années 1990, l'établissement n'a pas accueilli un événement de cette envergure depuis des lustres. De ce fait, l'organisateur Jaomazava Production et l'artiste éveilleront le souvenir des cadets qui ont squatté cet endroit durant leur jeunesse. Sous un autre angle, le concert de Babaïque a pour but de dépoussiérer ce coin abandonné. Faut-il admettre que la culture urbaine de Diego-Suarez n'a guère été assez mise en avant ces trois dernières décennies, bien que des jeunes se donnent à fond pour la ramener à sa vivacité première. Bon nombre de quartiers et des rues marquant les belles époques et le début de carrières des talents sont carrément délaissés au profit des somptueuses maisons qui ont pourtant ouvert récemment leurs portes. Par conséquent, les localités historiques sont non seulement rayées de la carte, mais également effacées de la mémoire collective... Entre showcase et nostalgie, le chantre des Sakalava Bemazava marque son territoire.

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