Afrique: Exportation de produits d'origine animale vers l'UE - Trois pays africains autorisés, deux radiés

Grâce au respect des normes sanitaires et de qualité de l'Union européenne (UE), trois pays africains viennent de décrocher l'autorisation d'exporter des produits tels que le miel et les mollusques d'aquaculture vers le marché européen.

Cette reconnaissance renforce leur intégration économique avec l'UE et ouvre de nouvelles perspectives pour le développement de leur secteur agroalimentaire. En revanche, deux autres pays africains se sont fait radier de la liste des pays autorisés à exporter des produits d'origine animale vers l'UE. Le règlement européen d'exécution 2024/334 ouvre de nouvelles perspectives pour plusieurs pays africains souhaitant exporter des produits agroalimentaires d'origine animale vers le marché européen.

Après s'être conformé aux normes strictes de l'UE, le Maroc, le Rwanda et l'Afrique du Sud ont eu l'aval pour exporter leur miel et leurs mollusques d'aquaculture. Une avancée qui témoigne de la volonté européenne d'approfondir ses liens commerciaux avec l'Afrique. Il s'agit d'une mise à jour réglementaire, elle s'inscrit dans la politique commerciale européenne visant à ouvrir prudemment ses frontières aux importations issues de pays tiers, sous réserve du respect de normes de sécurité sanitaire parmi les plus exigeantes au monde.

Un processus long et fastidieux pour les pays candidats, qui doivent revoir en profondeur leurs systèmes de contrôle et démontrer des capacités de traçabilité équivalentes à celles en vigueur dans l'UE. Le Maroc et le Rwanda, nouvellement agréés pour le miel, disposent désormais d'une certification phytosanitaire leur permettant de rassurer les consommateurs européens. L'Afrique du Sud étend, quant à elle, son offre exportable avec les mollusques/gastéropodes marins d'élevage, une filière émergente à fort potentiel. Un gage de qualité sanitaire indispensable sur ce marché ultra-concurrentiel.

Pour une meilleure intégration commerciale

Au-delà des simples enjeux sanitaires, cette reconnaissance mutuelle des normes constitue une étape cruciale vers une meilleure intégration économique entre l'UE et l'Afrique. En facilitant les échanges de produits-clés comme le miel ou les fruits de mer, elle contribue à réduire les barrières commerciales tout en stimulant les investissements dans la modernisation des filières agroalimentaires africaines. Une ouverture qui profite à tous: pour les consommateurs européens, l'accès à un plus large éventail de produits de qualité à des prix compétitifs, pour les exportateurs africains, la possibilité de diversifier leurs débouchés et d'améliorer leurs marges dans un marché premium. Des retombées économiques pour les pays concernés en termes de balance commerciale, d'emplois et de développement rural.

Vive concurrence internationale

Confrontées à une vive concurrence internationale, les entreprises africaines devront impérativement maîtriser leurs coûts de production et logistique pour rester compétitives. La montée en gamme vers des produits à plus forte valeur ajoutée représente également un axe de différenciation stratégique. L'application effective de ce nouveau règlement, prévue pour le 29 novembre 2024, promet de nouvelles évolutions dans les mois à venir. D'autres pays comme le Kenya ou la Jamaïque, récemment radiés faute d'avoir actualisé leurs plans de contrôle, tenteront de réintégrer la liste. Une dynamique, tant les enjeux économiques et sanitaires sont déterminants pour la compétitivité du secteur agroalimentaire africain.

Le Kenya et le Mozambique out

Le règlement européen d'exécution 2024/334 n'a pas fait que des heureux sur le continent. Deux pays africains ont été radiés de la liste des pays autorisés à exporter des produits d'origine animale vers l'UE. Le Kenya a été radié car il n'a pas soumis de plan de contrôle actualisé pour les produits composites utilisant du lait transformé et/ou des oeufs transformés en provenance de l'UE ou d'un pays tiers agréé. Le Mozambique a également été radié pour la même raison, à savoir le non-renouvellement de son plan de contrôle pour les produits composites à base de lait et/ou oeufs transformés importés. Les deux pays ont été retirés de la liste en raison d'un manquement administratif, n'ayant pas fourni dans les délais les documents attestant que leurs systèmes de contrôles sanitaires respectaient les normes européennes pour ces produits spécifiques.

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