Des pourparlers de méditation de haut niveau sur le Soudan du Sud ont été lancés le 9 mai au Kenya. Les présidents africains présents ont appelé à la fin du conflit qui paralyse l'économie du Soudan du Sud depuis des années.
Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a remercié son homologue kenyan, William Ruto, d'avoir accueilli les pourparlers entre gouvernement et groupes rebelles, et a déclaré que son gouvernement négocierait de bonne foi et avec un esprit ouvert. Salva Kiir a déclaré qu'il espérait que les groupes d'opposition partageaient « la même conviction et le même désir de paix au Soudan du Sud qui, lorsqu'elle sera pleinement réalisée, apportera une stabilité durable et un développement économique dans la région ».
Les pourparlers se déroulent entre le gouvernement et les groupes d'opposition rebelles qui ne faisaient pas partie de l'accord de 2018 ayant mis fin à la guerre civile de cinq ans qui a fait 400 000 morts. « Nous devons quitter la mentalité du conflit, nous devons cesser de nous considérer comme des ennemis. Nous sommes frères et soeurs, président Kiir, nous sommes frères et soeurs », a déclaré Pagan Amum Okiech, chef du groupe Real-SPLM.
Par ailleurs, William Ruto a réaffirmé la nécessité de trouver des solutions inclusives et locales aux problèmes africains. « Le président Salva Kiir est entré dans la salle et a fait une déclaration à mes collègues ici présents (...) en disant : vos excellences, j'ai besoin de votre aide ». C'était une déclaration très, très touchante », a-t-il ajouté.
Les présidents du Malawi, Lazarus Chakwera, de la Zambie, Hakainde Hichilema, de la Namibie, Nangolo Mbumba, et de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadera, ont également assisté à la réunion qui s'est déroulée en marge d'une assemblée de l'Union africaine sur l'agriculture.