Quatre décès dus à des maladies ont été enregistrés durant la semaine du 3 au 10 mai, à la prison centrale de Kenge, dans la province de Bandundu. Les sources officielles et celles de la société civile pointent du doigt plusieurs facteurs, notamment le surpeuplement, la malnutrition ainsi que d'autres maladies. Selon le vice-président du cadre de concertation provinciale de la société civile du Kwango, huit autres prisonniers se trouvent dans un état de santé critique.
Symphorien Kwengo, du cadre de concertation provincial de la société civile du Kwango, exhorte le gouvernement congolais à désengorger la prison et à fournir une assistance alimentaire et médicale aux détenus.
Il souligne : « La prison centrale de Kenge, conçue pour cinquante prisonniers, compte actuellement 268 détenus, dont seulement 77 ont été condamnés. Les 191 autres sont des prévenus en attente de jugement ». Symphorien Kwengo recommande au gouvernement de désengorger la prison de Kenge en réhabilitant celle de Feshi, qui est plus spacieuse. Il plaide également pour la libération de certains détenus et prévenus ainsi que leur prise en médicale et alimentaire.
De son côté, le ministre provincial des droits humains du Kwango, Me Adelard Nkisi, fait état de trois décès. Il souligne que la prison de Kenge n'a pas reçu de subvention alimentaire depuis plus de quatre mois. Il déplore également la lenteur de la justice, le manque de magistrats dans la province, ainsi que les conditions carcérales déplorables.