La MONUSCO a formé, du 7 au 9 mai à Beni (Nord-Kivu), des acteurs étatiques et non étatiques sur système d'alertes sécuritaires et la protection des civils.
Cette formation s'inscrit dans le cadre des mécanismes de transfert des compétences et acquis de la MONUSCO dans la protection des civils au Nord-Kivu.
Les participants à cette formation ont émis le voeu de voir l'accompagnement et l'implication de la mission onusienne aux autorités avant son retrait de la RDC.
Une manière pour la MONUSCO d'établir un plan de transfert et d'appropriation par la communauté des compétences acquises durant son mandat, afin de garantir la pérennisation de ses actions après son retrait de la RDC.
Odiever Katsurana, membre du Comité local de protection (CLP) à Kirumba, territoire de Lubero s'en réjouit :
« C'était vraiment intéressant cette formation. Avec des autorités, nous allons définir des mécanismes pour essayer d'élaborer une chaîne de transmission des informations et des alertes précoces pouvant aider à apporter un appui nécessaire pour la protection des civils, à l'instar du Sud du territoire de Lubero ».
Pour sa part, le coordonnateur du Service de la protection civile à Walikale, Sisimuke Musoka Ley estime que la MONUSCO devrait laisser à ce service des matériels adéquats pour la protection civile en cas d'incident.
« Nous demandons à la MONUSCO d'appuyer les services de la protection civile en matériels de communication par exemple, des véhicules anti-incendie, des extincteurs, des motos, etc. pour que la protection civile mène à bien sa mission », a-t-il indiqué.
L'inspecteur provincial-adjoint de la territoriale, antenne de Butembo, Martin Bwanakawa pense que la paix reste l'unique héritage que la MONUSCO devait léguer à la population avant son retrait.
« Le transfert brusque et brutal n'est pas bon. Je voudrai qu'on nous laisse la paix, la sécurité, une entité stable », a laissé entendre cet officier de la police nationale.