Depuis plusieurs mois, certains intrants médicaux nécessaires à la santé infantile et maternelle connaissent une rupture dans les structures de santé. C'est notamment: les antitétaniques pour les femmes en état de famille et le penta valent à usage multiple pour les nourrissons mais aussi le Rouvax utilisé en prévention de la rougeole.
Pour un départ les autorités de la santé avaient juste indiqué que la rupture est nationale sans préciser les risques auxquels les femmes et leurs enfants étaient confrontés.
Alors que la pénurie s'accentue, certaines femmes attendent depuis des mois et déplorent parfois une prise en charge sélective.
En provenance de la banlieue Ouest de la ville notamment Koulidara, une femme sous le sceau de l'anonymat explique: "Au moment où je vous parle, mon bébé va sur ses 10 mois et attend son vaccin du 9eme mois en vain.
Quand vous allez dans les structures de santé ils disent de but en blanc que la rupture est nationale. Parfois, si votre domicile est situé dans une zone périphérique dès que la rupture se fait constater dans les centres de santé périphériques et que les patientes affluent vers les centres urbains on les déboute au motif qu'elles doivent se diriger vers ces centres déficitaires. Il y a des conséquences, par exemple faite du Rouvax je viens de traverser une éprouvante maladie de rougeole avec mon enfant. Vous savez que le vaccin est préventif..."
Du côté des autorités de la santé nos pas nous ont conduit chez le docteur Joël de la DPS, l'homme est en charge des intrants médicaux destinés à la préfecture sanitaire, il explique en off qu'un bon nombre de produits est arrivé à la fin du mois d'avril et que même la distribution est en cours.