Sénégal: Paralysie du service public par la grève des travailleurs des collectivités territoriales - La tutelle rappelle aux maires leurs responsabilités

Le ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des Territoires, Moussa Balla Fofana, a adressé hier, vendredi 10 mai, une lettre circulaire adressée aux différents maires pour attirer leur attention sur la situation préoccupante qui prévaut dans les centres d'état civil à cause de la grève de l'Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales. Dans cette missive, Moussa Balla Fofana faisant remarquer que la « loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités territoriales dispose en son article 108 que le maire est officier de l'état civil », a ainsi tenu à mettre les chefs d'exécutifs locaux devant leur responsabilité sur la nécessité de la continuité du service public.

La paralysie du fonctionnement du service public dans les communes à cause de la reprise de la grève de l'Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal ne laisse pas indifférent le nouveau ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des Territoires. Dans une lettre circulaire adressée aux différents maires avec ampliation aux Gouverneurs de région, Moussa Balla Fofana puisque c'est de lui qu'il s'agit est monté au créneau pour rappeler aux chefs d'exécutifs locaux leur responsabilité à faire face à ce qu'il a qualifié de « grave atteinte à la continuité du service public ».

« Il m'a été donné de constater que la grève persistante de l'Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales porte gravement atteinte à la continuité du service public dans les communes », a d'emblée campé le ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des Territoires avant de lancer. « J'attire votre attention sur la situation préoccupante qui prévaut dans les centres d'état civil, où les usagers sont confrontés à de nombreuses difficultés pour l'enregistrement ainsi que pour la délivrance de leurs actes d'état civil ».

Poursuivant, Moussa Balla Fofana de demander ainsi aux élus « de mettre en oeuvre toutes les dispositions appropriées afin d'instaurer un service minimum dans vos communes et de garantir, nonobstant la grève, l'accès des citoyens au service d'état civil, conformément aux dispositions des articles 29 à 93 de la loi n° 72-61 du 12 juin 1972 portant Code de la famille et de de la loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités territoriales, qui dispose en son article 108 que le maire est officier de l'état civil ».

Pour rappel, ce mouvement d'humeur des travailleurs des collectivités territoriales dure depuis plusieurs mois privant ainsi, à chaque mot d'ordre, aux populations l'accès aux services publics de l'état civil tels que les bulletins et extraits de naissance à la veille de l'ouverture des classes, de certificats de résidence ou de mariage, sans oublier de permis d'inhumer par endroits. Parmi les doléances de l'intersyndicale, on peut citer entre autres, la matérialisation des accords du 10 mai 2022, l'application de la dernière augmentation des salaires dans le public aux travailleurs des collectivités territoriales, l'effectivité de la fonction publique locale et la régularisation de 800 agents.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.