Venue au titre de l'Agence nationale des artisans du Congo (Anac), la délégation conduite par le directeur départemental de Brazzaville, Bertrand Loemba, a effectué le déplacement de Tours, en France, pour mettre en avant le savoir-faire congolais à la plus grande "vitrine commerciale" de la région.
Si leurs collègues sont à la foire de Paris, les trois artisans ont été missionnés par leur ministère de tutelle, avec le relais administratif de la directrice Mireille Opa Elion, à venir représenter le Congo à la foire de Tours, avec un thème qui vous plonge au coeur de l'Olympisme, du 3 au 12 mai, au Parc des expositions.
Au programme de l'agenda des dix jours : échanges, découvertes, démonstrations, animations, rencontres, dégustations...
Pour toutes les trois, c'est assurément un émerveillement et une fierté d'être présentes, et ce, en première ligne, en tant qu'ambassadrices de l'art congolais. En exposition, des oeuvres d'art qui, de par leur conception, permettent de transcender les frontières. « Nous sommes à la fois les athlètes et les relayeurs de l'art congolais », s'est exprimée Diane Scholastique Miangounina, toujours en quête de la promotion de la peinture congolaise.
Pour la peintre-plasticienne dont l'expérience émane de sa jeune enfance et à l'habileté affûtée par la suite à l'issue de sa formation à l'École de peinture de Poto-Poto où, en 1990, elle admirait les oeuvres de son frère déjà pensionnaire de cet établissement, c'est l'occasion de venir montrer ses oeuvres dénotant d'un mariage du semi-abstrait avec l'art contemporain. OEuvres au travers desquelles elle berce dans l'humanitaire et se propose de sensibiliser en appui des Objectifs du millénaire pour le développement. Elle aime bien rappeler à la presse qu'elle avait présenté un tableau lors de l'exposition organisée par Les Dépêches de Brazzaville sur l'artiste Passi, au 38, rue Vaneau, à Paris.
En un autre endroit du stand sont exposés divers objets ornés en perles, créations de la perlière Clarisse Louvouezo. « Les visiteurs viennent à la découverte des charmes des perles », leur confie-t-elle. Et de presque s'excuser par le prix encore élevé de la gamme qu'elle propose : sacs à main, coffrets, lampes de chevet, bijoux de charme prêts à resplendir sur un cou nu ou le poignet. En poussant la curiosité, elle explique son métier appris en Algérie et dont la matière première vient du Nigeria. « J'ai un atelier au Congo où je transmets mon savoir-faire mais, en ce moment, nous sommes en difficulté car le covid-19 nous a freinées dans notre élan de production. Nous sommes obligées de relancer l'activité relevant des métiers en respect avec la nature », se justifie-t-elle.
Le stand propose également un emplacement réservé à la Sape. C'est le coin de la styliste Sabrina Sala. « C'est ma première exposition à l'étranger », explique la représentante de « Sside ». Cette mise sur orbite à l'international par l'Anac lui permettra par la suite de mieux faire valoir sa collection en tenant compte de l'aspect vestimentaire des saisons.
Profitant de l'agenda de travail offrant des ponts en cette période de mai, les Congolais de Touraine viennent volontiers visiter le stand de leur pays d'origine, « heureux de retrouver une représentation du Congo à la foire de Tours 2024 », a confié Viviane Koumou. La délégation congolaise est composée de Diane Scholastique Miangounina, peintre plasticienne / Création Kimia ; Sabrina Sala, Styliste /Sside et Clarisse Louvouezo /Création LC.