Au Bénin, après avoir été empêchés et dispersés à coups de gaz lacrymogènes, les quatre principaux syndicats du Bénin - COSI, CGTB, CSA, UNSTB - ont réussi à faire descendre leurs militants dans les rues de Cotonou pour marcher contre la vie chère. Une manifestation encadrée par la police et qui s'est achevée à la place de l'Étoile rouge, à Cotonou.
La marche était très encadrée par la police qui a déployé des moyens roulants et un effectif impressionnant.
En ouverture de cortège, une banderole résume le motif de la mobilisation : « Non à la gouvernance qui affame ».
Juste derrière, se trouvaient tous les leaders de la contestation. Le cortège, parti de la Bourse du travail, était bruyant. Fanfares, vuvuzelas et sonos mobiles assuraient l'animation, accompagnant des chants classiques des luttes syndicales.
Le long du trajet, des taxis-motos et des riverains sortis spontanément reprenaient, avec les marcheurs, le slogan « On a faim ».
C'est à la place de l'Étoile rouge, point de chute du cortège, que les leaders ont pris la parole.
La déclaration commune qui a été lue, réclame au président Patrice Talon des mesures avec effet immédiat contre la vie chère, la reprise du dialogue social et la libération d'une vingtaine de militants interpelés le 1er-Mai et en détention provisoire.