Maurice Kamto, président du MRC, tire la sonnette d'alarme sur les risques de coup d'État militaire et de fraudes électorales, mettant en garde contre les conséquences potentielles pour la démocratie au Cameroun.
Dans une conférence de presse tenue à Yaoundé, Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2025, a exprimé de vives inquiétudes quant aux opérations en cours d'enrôlement sur les listes électorales au Cameroun. Il a également dénoncé le risque imminent d'un coup d'État militaire orchestré par le gouvernement en place si le MRC venait à remporter les prochaines élections.
Selon Kamto, l'organe chargé de l'organisation des élections au Cameroun, Elecam, est impliqué dans l'organisation d'un coup d'État électoral en collusion avec le gouvernement. Il accuse Elecam d'entraver les inscriptions massives des citoyens sur les listes électorales, tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger. Kamto souligne le faible taux d'évolution du fichier électoral, stagné autour de 7,5 millions d'électeurs, alors que la population totale du pays est estimée à 30 millions d'habitants.
Le président du MRC affirme que ces manoeuvres visent à contrer l'enthousiasme croissant des Camerounais à s'inscrire sur les listes électorales, ce qui témoignerait d'une crainte du régime en place face à une mobilisation populaire. Kamto demande la démission du directeur général des élections à Elecam ainsi que du président et des membres du conseil électoral.
Parallèlement, Kamto met en lumière les déclarations de certains membres du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir, évoquant la possibilité d'un coup d'État militaire en cas de victoire du MRC à la prochaine élection présidentielle. Ces propos, selon Kamto, semblent être tacitement approuvés par les cercles du pouvoir, ce qui renforce les craintes d'un scénario de coup d'État.
Face à ces menaces, Maurice Kamto affirme qu'il ne restera pas les bras croisés, quel qu'en soit le prix à payer. Il met en garde contre les conséquences désastreuses que de telles actions pourraient avoir sur la démocratie au Cameroun et appelle à la vigilance de la communauté internationale.