Sédhiou — Le ministre en charge de l'Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a souligné, samedi, à Sédhiou (sud), la nécessité d'accroître les efforts engagés dans la lutte contre l'exploitation clandestine de la forêt dans les zones transfrontalières.
"L'exploitation clandestine de la forêt demeure une lancinante question qui perturbe même la quiétude des deux chefs d'Etats sénégalais et gambien. Des avancées ont été notées mais il nécessaire de renforcer davantage la collaboration dans la lutte contre ce fléau", a-t-il laissé entendre.
Intervenant lors d'une visite effectuée dans cette localité du nord de la région naturelle de Casamance frontalière de la République de Gambie, le ministre de l'Environnement et de la Transition écologique a estimé que des efforts restaient à faire dans la collaboration entre les forces de défense et de sécurité des deux pays.
Il a ainsi fait part de l'engagement du Sénégal à prendre à bras le corps la question de l'exploitation forestière clandestine par le biais de programmes et projets visant à renforcer la lutte contre ce phénomène.
Pour Daouda Ngom l'enjeu lié à la déforestation et l'exploitation forestière clandestine est d'ampleur. Aussi, a-t-il préconisé une résolution urgente de ce problème en faisant appel à la collaboration des populations, lesquelles font souvent preuve de complaisance ou de complicité avec les pilleurs des ressources forestières.
La complicité avec les malfaiteurs doit être réglés avant d'approfondir les discussions avec les autorités gambiennes", a indiqué le ministre sénégalais de l'Environnement en rappelant le rôle important de la forêt dans la lutte contre les changements climatiques.
"La destruction de la forêt entraîne l'augmentation de l'érosion affectant les terres cultivables des paysans", a-t-il par exemple expliqué lors de son déplacement un déplacement dans la région de Sédhiou.
"J'ai décidé d'effectuer ma première visite dans la région naturelle de la Casamance pour m'enquérir de la situation de la forêt dans cette zone frontière", a-t-il ainsi dit.