Le chef de la police à Kinshasa, commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba annonce que désormais seuls les militaires et policiers en service sont autorisés de porter une arme dans la ville. Il fait savoir que ceux qui ne vont pas respecter cette décision seront interpellés.
Il a lancé cet avertissement vendredi 10 mai à Kinshasa, lors d'une parade mixte de l'armée et de la police nationale congolaise.
« Toute déviation, toute violation des consignes sera réprimée. Tout policier ou militaire qui n'est pas engagé ne doit pas porter les équipements spécifiques à la police ou de l'armée. Et pour ce qui concerne les armes, c'est uniquement lorsque vous êtes en patrouille ou que vous sécurisez une institution, un édifice public de l'état ou une banque, la liste est connue », a expliqué le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba.
A l'en croire, les unités sont mobilisées pour traquer tous ceux qui voudraient «jeter l'opprobre sur les services de sécurité».
En fait, le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi, avait, lors d'une conférence de presse le 6 mai, attribué le meurtre d'une mère et de son fils, non pas aux policiers de l'opération Panthère noire, mais à un groupe d'individus habillés en tenue de Police et cagoulés. D'où la nécessité de contrôler ceux qui portent les armes dans la ville.
Depuis mars dernier, cette mesure est aussi appliquée à Goma.
Le premier président de la cour militaire du Nord-Kivu, colonel Kabeya-Hanu-Ben, avait mis en garde contre le «vagabondage» des soldats dans cette ville.
Il avait appelé les militaires de sa juridiction à l'observance des lois du pays et de la discipline.